Constitution
tunisienne. Mais, c’est pour mieux islamiser l’Etat.
Le comité exécutif d’Ennahda
a tranché. Il renonce à inscrire la charia
dans la Constitution et s’engage à maintenir l’article premier
de la Constitution
de 1959, «sans y ajouter une seule
virgule». C’est Rached Ghannouchi, en personne, qui l’a
annoncé en conférence de presse, le 26 mars, à Tunis. Le leader
des islamistes
tunisiens a justifié sa décision par la volonté de ne pas diviser
le peuple, et en invoquant le consensus.
L’article premier, a-t-il
expliqué, suffit amplement à protéger et garantir l’islamité de
l’Etat et l’identité arabo-musulmane du pays. Sacrée revanche
posthume pour Habib
Bourguiba, père de l’indépendance, premier
dirigeant du pays, et bête noire des islamistes: c’est lui qui
avait imaginé, rédigé et imposé, dès 1956, cet article premier,
qui fait donc plus que jamais figure de socle de l’identité
politique moderne de la Tunisie.
Chef-d’œuvre de concision
(et d’ambiguïté), il dispose:
«La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain; sa religion est l’islam, sa langue l’arabe et son régime la République.»
Il sera donc gardé intact par
la Constituante élue le 23 octobre 2011.
Tentative de
passage en force
Contrairement aux apparences,
l’article premier fonde un Etat civil et tolérant, enraciné dans
son identité arabo-musulmane, mais ouvert sur l’époque et sur la
civilisation universelle. L’islam
est la religion de l’Etat, mais pas religion d’Etat.
La charia n’est pas mentionnée dans la Constitution comme source
ou fondement du droit, précisément en raison du caractère
républicain et civil de l’Etat. La souveraineté appartient au
peuple, la loi est l’expression de la volonté générale, et n’est
subordonnée à aucune norme transcendante.
Plus petit commun dénominateur
commun entre les forces politiques en compétition, l’article
premier avait fait l’objet d’un consensus pendant la campagne, et
tous les partis, y compris, Ennahda, s’étaient prononcés pour son
maintien. Pourtant, fin janvier, les islamistes, forts de leur
domination écrasante à la Constituante, où ils possèdent 41% des
sièges, ont opéré une première volte-face. Un projet officieux de
Constitution a commencé à circuler sur les réseaux sociaux. Son
article 10, visant à faire de la charia islamique une des sources
essentielles de la législation, a immédiatement suscité la
polémique.
Tout en déniant tout caractère
officiel au document, les caciques du mouvement, à l’exception
notable de Ghannouchi,
sont montés au créneau pour expliquer qu’une telle proposition
pouvait représenter «une base raisonnable de discussion»,
et qu’elle pouvait parfaitement cohabiter avec l’article premier.
Trois poids lourds du parti, Habib Khedhr, le rapporteur général de
la Constitution, Habib Ellouze, l’élu de Sfax, et Sadok Chourou,
véritable icône de la résistance à Ben Ali, embastillé pendant
deux décennies par le dictateur, ont ensuite fait savoir qu’ils
souhaitaient maintenant que la charia soit explicitement mentionnée
comme une des sources essentielles de la législation.
On a pu croire qu’Ennahda
allait tenter un passage en force et soumettre son projet à
référendum. Le règlement intérieur de l’Assemblée prévoit
que, pour être adopté, un texte doit être approuvé à la majorité
des deux tiers à la Constituante, ou soumis directement au peuple,
pour validation. Un scénario cauchemardesque pour les modernistes:
un référendum sur la charia aurait eu toutes les chances d’être
compris comme un référendum sur l’islam. Et les islamistes
auraient été pratiquement assurés de le gagner sans coup férir.
Bronca des
progressistes
La perspective de voir la
charia inscrite dans la Constitution a suscité une levée de
boucliers, dans les milieux progressistes et dans les rangs de
l’opposition. Et provoqué de vives tensions à l’intérieur même
de la troïka gouvernementale. L’abandon du caractère civil de
l’Etat constitue en effet une ligne rouge, tant pour Ettakatol, la
formation de Mustapha Ben Jaâfar, que pour le président provisoire,
Moncef
Marzouki, et pour son parti, le CPR.
Est-ce pour cette raison que
les dirigeants d’Ennahda ont finalement décidé de revenir sur
leur agenda d’islamisation des institutions? Confrontés à de
sérieuses difficultés sur le terrain économique et à une montée
de la grogne sociale, les islamistes n’avaient sans doute pas
intérêt, cette fois, à ouvrir un nouveau front à la Constituante.
Et n’ont pas voulu prendre le risque d’une crise gouvernementale.
Un autre facteur a également
pesé de tout son poids: la perception internationale. La mise en
scène de l’annonce de Rached Ghannouchi, le 26 mars, devant les
correspondants de la presse étrangère, ne doit rien au hasard.
Ennahda a voulu restaurer une image de modération mise à mal par
les débordements antisémites et les agissements violents de la
minorité salafiste. En renonçant à inscrire la charia dans la
Constitution, le mouvement islamiste coupe court aux spéculations
sur une éventuelle dérive théocratique, à un moment où il a plus
que jamais besoin de soutien extérieur.
Les défenseurs du sécularisme
(séparation de la religion de l’Etat) en Tunisie auraient
cependant tort de se réjouir trop vite et de croire la partie
gagnée. Le recul d’Ennahda s’apparente davantage à un recul
tactique qu’à un aggiornamento définitif. Rached Ghannouchi n’a
pas complètement fermé la porte à la charia. «Le concept
divise, car il est mal compris»,«le jour où les citoyens la
réclameront».
a-t-il admis. Et le peuple
tunisien n’est pas encore «mûr» pour ce débat. Cependant la
question pourra être réexaminée
Repli tactique
de Ghannouchi
Sur le fond, le leader
islamiste campe sur des positions, qui ne sont guère éloignées de
celles des radicaux de son mouvement. Rien de ce qui sera mentionné
dans le texte de la future Constitution ne devra entrer en
contradiction avec l’article premier, qui garantit le respect de
l’identité et des valeurs islamiques.
Il faudra trouver «les mécanismes adéquats et les garanties suffisantes pour préserver l’application de la Constitution».
Une allusion transparente à la
mission qui incombera à l’organe chargé de contrôler la
conformité des lois à la Constitution: le Conseil (ou Tribunal)
constitutionnel.
En réalité, la vraie
bataille, celle qui portera sur l’architecture et les procédures
du contrôle de constitutionnalité, ne fait que commencer. Car c’est
au juge constitutionnel qu’incombera la mission de proposer et de
fixer une interprétation de cet article. C’est lui qui dira
comment il faut le comprendre, ce qu’il autorise et ce qu’il
interdit.
Or, cet article peut en effet
être lu de deux façons très différentes. Pris à la lettre, et
isolément, il signifie que la Tunisie est un Etat musulman. C’est
cette interprétation restrictive que les défenseurs de
l’inscription de la charia dans la Constitution rêvent de voir
triompher. Elle se situe aux antipodes de la conception défendue par
Bourguiba et consacrée par la doctrine constitutionnaliste.
L’article premier met
l’accent sur l’Etat et non sur la religion, et instaure un
ancrage confessionnel a minima. En énonçant que la Tunisie est un
Etat dont la religion est l’islam et la langue l’arabe, le texte
se borne à dresser un constat à valeur sociologique et descriptive:
la Tunisie n’est pas un Etat
multiconfessionnel, et son peuple est unifié
par une même foi et un même idiome. De surcroît, dans la
Constitution de 1959, l’article premier s’insérait dans un
dispositif juridique plus large.
Concessions en
trompe-l'œil
En proclamant et sanctifiant la
liberté de conscience, en abolissant toute forme de discrimination
sur la base de la race, du sexe ou de la religion, et en ne
mentionnant pas la charia comme source du Droit, Bourguiba a fait
preuve d’une audace peu commune lors de la rédaction de la
Constitution de 1959. Et la solution bourguibienne a permis de
dégager le droit positif tunisien de la référence religieuse.
Pourtant, les juges, à
l’inverse des constitutionnalistes, ont eu tendance à privilégier
une interprétation littéraliste, et à conférer une valeur
normative et contraignante à l’article 1er. Il a été invoqué
par une magistrature restée traditionnaliste et conservatrice pour
atténuer la portée des réformes bourguibiennes.
Et c’est en son nom que
certaines des dispositions les plus progressistes du Code du statut
personnel, l’acte d’émancipation de la femme tunisienne, ont été
atténuées et dénaturées, au prétexte de «non-conformité
avec la loi religieuse». Résultat: chassés par la porte (la
Constitution), la charia et le fiqh (le corpus juridique
musulman traditionnel) sont revenus par la fenêtre (la
jurisprudence), et ont eu pour conséquence de vider d’une partie
de sa substance un droit étatique d’inspiration séculière et
moderniste. Qu’en sera-t-il, demain, de la jurisprudence
constitutionnelle? En réalité, personne n’en sait rien.
Indépendance
des juges zéro
Tout dépendra, in fine,
du tribunal ou du Conseil constitutionnel qui sera institué. Des
équilibres en son sein. Et de la manière dont ses membres seront
nommés.
La Tunisie ne possède pas de
tradition de justice constitutionnelle indépendante. Elle part de
zéro. Institué par décret présidentiel en 1987, le Conseil
constitutionnel, qui a cessé d’exister au lendemain de la
Révolution, quand la Constitution a été abrogée, a été complice
de la dictature de Ben Ali. Le juge constitutionnel, qui s’est
longtemps complu dans un rôle d’auxiliaire servile de l’arbitraire
étatique, peut-il accomplir sa révolution culturelle et
devenir le garant des droits et libertés? Et va-t-on lui en donner
les moyens?
Ces questions, d’une
importance cruciale pour l’avenir de la jeune démocratie
tunisienne, sont pourtant singulièrement absentes du débat public,
et n’ont guère trouvé d’écho à la Constituante. La plupart
des partis «modernistes» se sont contentés de formuler des
généralités sur l’Etat de droit et sur la nécessité de
garantir la séparation des pouvoirs dans leurs manifestes
électoraux. Sans entrer dans les détails.
Les propositions dévoilées
par les islamistes dans leur programme en 365 points, présenté le
14 septembre 2011, sont tout aussi succinctes. Pourtant, à y bien
regarder, elles ne laissent pas d’inquiéter. Ennahda dit vouloir
instaurer un régime démocratique de type parlementaire, «basé
sur la séparation des pouvoirs et l’indépendance des juges».
Hyperpouvoir
du parti majoritaire
En réalité, dans leur
système, tout le pouvoir émane de la chambre, et, dans l’hypothèse
ou un parti disposerait de la majorité absolue, tout le pouvoir
émanerait alors en réalité du parti majoritaire. Les institutions
deviendraient alors l’otage d’un parti ou d’une faction. A
commencer par le Conseil ou le Tribunal constitutionnel, dont le
président serait élu directement par le Parlement. Il y aurait
alors tout lieu de craindre que cet organe ne soit détourné de sa
vocation libérale et ne se transforme, purement et simplement, en
gardien de l’islamité de l’Etat et de la moralité religieuse.
Une telle dérive s’observe
déjà, depuis plusieurs mois, au niveau des tribunaux civils. Nabil
Karoui, le patron de la chaîne
de télévision privée Nessma, a fait l’objet
de poursuites pour avoir diffusé Persépolis, un dessin animé de la
réalisatrice franco-iranienne Marjane Satrapi, dans lequel une scène
représentait Dieu.
Nasreddine Ben Saïda, le
directeur du journal Ettounsia, a été arrêté et incarcéré
pendant une semaine, en février, pour «atteintes aux bonnes
mœurs et trouble à l’ordre public». Son journal avait
publié en couverture une photographie d’un footballeur allemand
d’origine tunisienne, Sami Khédira, posant avec sa compagne, nue
dans ses bras. Le cliché avait pourtant été réalisé en
Allemagne, à l’initiative d’un magazine allemand.
Le 28 mars, deux jeunes
Tunisiens âgés de 28 ans et originaires de Mahdia ont écopé
chacun de 7 ans et demi de prison ferme pour avoir clamé leur
athéisme et diffusé sur les réseaux les sociaux des photomontages
blasphématoires à l’endroit du Prophète. Ils n’ont trouvé
aucun avocat pour les défendre...
Samy Ghorbal
La sardine
qui bouche le port de Marseille
Soumis par alnabab, le
22/04/2012 à 21h27
Il fut un temps où le racisme
antimaghrébin,justifié par les appétits sexuels supposés de ces «
gens-là,qui ne sont pas comme nous » rapportait de l’audience aux
médias et des fortunes aux romanciers.Au moment de la guerre
d’Algérie,quand il y avait un viol commis par un Arabe(à
l’époque,Arabe signifiait surtout Algérien),celui-ci s’étendait
en pleine première page .Il fallait aller en troisième ou quatrième
page pour avoir des nouvelles,en petits caractères de la guerre du
Vietnam. C’est ainsi que Gérard de Villiers se fit un bon « magot
» avec l’imagerie de l’Arabe aux yeux exorbités qui guettait
ses proies,les belles et douces Françaises.Nous sommes toujours dans
le racisme ;mais,celui-ci a changé de registre.Nous sommes
maintenant dans la phase du racisme antimusulman.La preuve,c’est
:l’évolution de la législation française.A l’époque,vous
pouviez me traiter de « sale musulman»,cela ne tirait pas à
recevabilité d’une plainte ,mais,non de « sale Arabe ».En
effet,la justice française estimait que « musulman » n’était
pas une race.De nos jours,la justice française retient à la fois le
racisme ethnique et religieux,ce qui prouve bien que cela est devenu
un sujet sensible.
Par conséquent,ce qui prospère bien ,et c’est
devenu un lieu commun :c’est le marché de la peur,ces hordes de
Barbares barbus et fanatisés déferlant sur l’Europe,comme leurs
ancêtres surgis de leur désert comme du néant .Ce n’est pas la
peine que je polémique avec des gens pour lesquels l’apport de
l’islam à la Renaissance était nul et qui connaissent à peine
leur propre histoire de France.
Comme ce registre antimusulman a
rapporté des fortunes à certains partis politiques en France sans
oublier la notoriété,l’auteur de l’article s’est peut-être
dit « Pourquoi ne pas tenter ma chance ? ».Une arme efficace pour
ce faire,c’est la désinformation ou le mensonge.Le tout ,ce n’est
pas d’être objectif mais accrocheur.Le titre suggère que l’on
applique déjà la charia en Tunisie.Voyez-vous ça !
Je cite :
«
Une telle dérive s’observe déjà, depuis plusieurs mois, au
niveau des tribunaux civils. Nabil Karoui, le patron de lachaîne de
télévision privée Nessma, a fait l’objet de poursuites pour
avoir diffusé Persépolis, un dessin animé de la réalisatrice
franco-iranienne Marjane Satrapi, dans lequel une scène représentait
Dieu. Nasreddine Ben Saïda, le directeur du journal Ettounsia, a été
arrêté et incarcéré pendant une semaine, en février, pour
«atteintes aux bonnes mœurs et trouble à l’ordre public». Son
journal avait publié en couverture une photographie d’un
footballeur allemand d’origine tunisienne, Sami Khédira, posant
avec sa compagne, nue dans ses bras. Le cliché avait pourtant été
réalisé en Allemagne, à l’initiative d’un magazine allemand.
Le 28 mars, deux jeunes Tunisiens âgés de 28 ans et originaires de
Mahdia ont écopé chacun de 7 ans et demi de prison ferme pour avoir
clamé leur athéisme et diffusé sur les réseaux les sociaux des
photomontages blasphématoires à l’endroit du Prophète. Ils n’ont
trouvé aucun avocat pour les défendre... »
1La société
tunisienne est encore traditionaliste et une famille passant devant
un kiosque vendant une photo quasi-pornographique ne peut qu être
choquée.En France,on avertit les parents quand il y a des films «
osés » à la télévision. On ne voit pratiquement plus de films
pornographiques dans les chaines normales.On ne trouve plus les
revues pornographiques qui s’étalaient dans les rues comme dans
les années 1980.
2)Au point devue laïque,les deux internautes
d’après une responsable avaient diffamé publiquement des
personnages de l’Etat tunisien.La diffamation publique est en
France un délit grave.Je crois que c’est pour cela que certains
juristes disaient la cause très difficilement défendable
3)Si on
applique strictement la charia,une insulte contre Allah ou le
Prophète,c’est la peine capitale.Donc,notre journaliste donne de
fausses informations. .
Comme c’est toujours le cas,on nous
renvoie le cas de Leurs Excellences,les « démocrates » Atatürk et
Bourguiba.Ce n’est pas Bourguiba qui est la bête noire des
islamistes,c’était l’islam qui était sa bête noire :il
enrageait de ne pas pouvoir l’éradiquer comme tous les tyranneaux
de son espèce. Si au moins ces messieurs, encensés par l’Occident
rien que parce que pourfendeurs de l’islam,avaient fait avancer
leur peuple !Mais,que nenni !Le vrai développement que j’ai vu en
Tunisie dans l’ère Bourguiba-Ben Ali,ce sont l’alcoolisme,la
prostitution et le pseudo-intellectualisme.Quand les pseudo-laics
cherchant une dictature qui efface toute trace d’islam en
Tunisie,probablement pour assurer leur litron de vin quotidien
,m’envoient des messages d’insultes ainsi qu’à Allah et au
Prophète avec un vocabulaire ordurier et en-dessous de la
ceinture,je me dis :c’est cela,la Tunisie des Lumières de Mme
Fourest? Franchement,je préfère mes Ténèbres !
Par conséquent,ce qui prospère bien ,et c’est devenu un lieu commun :c’est le marché de la peur,ces hordes de Barbares barbus et fanatisés déferlant sur l’Europe,comme leurs ancêtres surgis de leur désert comme du néant .Ce n’est pas la peine que je polémique avec des gens pour lesquels l’apport de l’islam à la Renaissance était nul et qui connaissent à peine leur propre histoire de France.
Comme ce registre antimusulman a rapporté des fortunes à certains partis politiques en France sans oublier la notoriété,l’auteur de l’article s’est peut-être dit « Pourquoi ne pas tenter ma chance ? ».Une arme efficace pour ce faire,c’est la désinformation ou le mensonge.Le tout ,ce n’est pas d’être objectif mais accrocheur.Le titre suggère que l’on applique déjà la charia en Tunisie.Voyez-vous ça !
Je cite :
« Une telle dérive s’observe déjà, depuis plusieurs mois, au niveau des tribunaux civils. Nabil Karoui, le patron de lachaîne de télévision privée Nessma, a fait l’objet de poursuites pour avoir diffusé Persépolis, un dessin animé de la réalisatrice franco-iranienne Marjane Satrapi, dans lequel une scène représentait Dieu. Nasreddine Ben Saïda, le directeur du journal Ettounsia, a été arrêté et incarcéré pendant une semaine, en février, pour «atteintes aux bonnes mœurs et trouble à l’ordre public». Son journal avait publié en couverture une photographie d’un footballeur allemand d’origine tunisienne, Sami Khédira, posant avec sa compagne, nue dans ses bras. Le cliché avait pourtant été réalisé en Allemagne, à l’initiative d’un magazine allemand. Le 28 mars, deux jeunes Tunisiens âgés de 28 ans et originaires de Mahdia ont écopé chacun de 7 ans et demi de prison ferme pour avoir clamé leur athéisme et diffusé sur les réseaux les sociaux des photomontages blasphématoires à l’endroit du Prophète. Ils n’ont trouvé aucun avocat pour les défendre... »
1La société tunisienne est encore traditionaliste et une famille passant devant un kiosque vendant une photo quasi-pornographique ne peut qu être choquée.En France,on avertit les parents quand il y a des films « osés » à la télévision. On ne voit pratiquement plus de films pornographiques dans les chaines normales.On ne trouve plus les revues pornographiques qui s’étalaient dans les rues comme dans les années 1980.
2)Au point devue laïque,les deux internautes d’après une responsable avaient diffamé publiquement des personnages de l’Etat tunisien.La diffamation publique est en France un délit grave.Je crois que c’est pour cela que certains juristes disaient la cause très difficilement défendable
3)Si on applique strictement la charia,une insulte contre Allah ou le Prophète,c’est la peine capitale.Donc,notre journaliste donne de fausses informations. .
Comme c’est toujours le cas,on nous renvoie le cas de Leurs Excellences,les « démocrates » Atatürk et Bourguiba.Ce n’est pas Bourguiba qui est la bête noire des islamistes,c’était l’islam qui était sa bête noire :il enrageait de ne pas pouvoir l’éradiquer comme tous les tyranneaux de son espèce. Si au moins ces messieurs, encensés par l’Occident rien que parce que pourfendeurs de l’islam,avaient fait avancer leur peuple !Mais,que nenni !Le vrai développement que j’ai vu en Tunisie dans l’ère Bourguiba-Ben Ali,ce sont l’alcoolisme,la prostitution et le pseudo-intellectualisme.Quand les pseudo-laics cherchant une dictature qui efface toute trace d’islam en Tunisie,probablement pour assurer leur litron de vin quotidien ,m’envoient des messages d’insultes ainsi qu’à Allah et au Prophète avec un vocabulaire ordurier et en-dessous de la ceinture,je me dis :c’est cela,la Tunisie des Lumières de Mme Fourest? Franchement,je préfère mes Ténèbres !
C'est regrettable de voir
comment certains journalistes de Slate.fr se font un salaire sur le
dos des musulmans. Souvent d'ailleurs il s'agit de personnes
originaires d'Afrique du Nord, ignorantes pourtant des réalités de
ces pays. Je ne peux que rejoindre @alnabab dans la critique qu'il
vous adresse, en reprenant chacun de ses arguments et en les
transposant à mon pays : le Maroc.
C'est typiquement français de
croire que le modèle laïc républicain doit être la norme partout.
Que d'autres envisagent un modèle différent, et vous leur tomber
dessus comme s'ils avaient dit la dernière des sottises.
Et
arrêtez avec ces expression d'Islam modéré. Si vous croyez par là
venir en aide aux musulmans en distinguant les bons des mauvais, vous
faites erreur. C'est sous-entendre qu'il y dans l'Islam quelque chose
d'intrinsèquement mauvais qui doit être modérée. Si vous le
pensez, dites le sincèrement. Il n'y a pas d'Islam modéré comme il
n'y a pas de démocratie modérée ; changer un peu c'est changer
tout. Autrement dites que Sarkozy est un démocrate modéré...Vous
voyez un peu comme ça sonne ridicule?
Dès lors que nous sommes
convaincus que l'Islam est la dernière des religions véridiques,
nous sommes en droit puisque nous sommes une majorité, de
l'appliquer tel que nous le voulons ; et ne vous en déplaise. C'est
laïc d'inspiration française, peuvent protester - c'est de bonne
guerre - ils n'ont qu'à devenir majorité. En attendant je suis
heureux de vous voir dérangé par un changement qui vous échappe.
La France devrait prendre sur d'autres modèles laïcs dans le monde,
et je ne cesserai de louer le modèle canado-québécois.
C'est typiquement français de croire que le modèle laïc républicain doit être la norme partout. Que d'autres envisagent un modèle différent, et vous leur tomber dessus comme s'ils avaient dit la dernière des sottises.
Et arrêtez avec ces expression d'Islam modéré. Si vous croyez par là venir en aide aux musulmans en distinguant les bons des mauvais, vous faites erreur. C'est sous-entendre qu'il y dans l'Islam quelque chose d'intrinsèquement mauvais qui doit être modérée. Si vous le pensez, dites le sincèrement. Il n'y a pas d'Islam modéré comme il n'y a pas de démocratie modérée ; changer un peu c'est changer tout. Autrement dites que Sarkozy est un démocrate modéré...Vous voyez un peu comme ça sonne ridicule?
Dès lors que nous sommes convaincus que l'Islam est la dernière des religions véridiques, nous sommes en droit puisque nous sommes une majorité, de l'appliquer tel que nous le voulons ; et ne vous en déplaise. C'est laïc d'inspiration française, peuvent protester - c'est de bonne guerre - ils n'ont qu'à devenir majorité. En attendant je suis heureux de vous voir dérangé par un changement qui vous échappe. La France devrait prendre sur d'autres modèles laïcs dans le monde, et je ne cesserai de louer le modèle canado-québécois.
Malek Khadraoui: «La vraie révolution en Tunisie, c'est de changer
les mentalités et les valeurs»
Internet et le rôle des médias sociaux dans
les révolutions arabes est un sujet qui divise. Toutefois, les
nouveaux médias annoncent le début d'une nouvelle ère marquée par
une nouvelle pratique journalistique. Blogueurs et journalistes en
débattaient lors de la journée mondiale de la liberté de la
presse.
«Journalisme et démocratie 2.0 : nouveaux acteurs et nouvelles
attentes», était le thème d'une table ronde organisée par CFI
(Canal France International) lors de la célébration de la
journée mondiale de la liberté de la presse à
Tunis. Modéré par Ziad Maalouf, journaliste chez RFI, le panel
était composé de Malek Khadraoui, Rédacteur en chef de «Nawaat»,
Wael Abbas, journaliste et blogueur égyptien, Cheik Fall,
journaliste indépendant sénégalais, Miranda Patrucic,
investigateur principal du projet «Investigate Dashboard en
Bosnie-Herzégovine» et Rafika Bendermel blogueuse sur le «Bondy
Blog Lyon » et «Bondy
Blog Tunisie».
«Y'a aucun doute sur le caractère révolutionnaire d'Internet»
soutient Ziad Maalouf dans son introduction. Une affirmation quelque
peu nuancée par Malek Khadraoui lors de son intervention : «Ce qui
s'est passé en Tunisie n'aurait pas été possible, si des gens
n'étaient pas dans la rue. Toutes les informations qu'on avait, ce
sont des gens qui les ramenaient. On dit qu'il n'y a pas de leaders
mais y'avait des leaders locaux et des syndicalistes qui menaient les
manifestations. Il faut arrêter de parler des blogueurs, du rôle de
Twitter et de Facebook».
