Aujourd’hui tout le monde s’exprime et c’est tant mieux, certains parlent de chaos, je ne le pense pas, c’est une période de bouillonnement où tous ceux qui n’ont pas eu droit à la parole doivent la prendre pour enfin expurger des décennies de frustration.
Dans ce concert des voix, le spectre de pensée est large et globalement la Tunisie est aujourd’hui partagée en deux, entre ceux qui veulent que les choses redeviennent normales très vite voire immédiatement, et ceux plus méfiants qui voudraient d’abord s’assurer que la bête est morte, et qu’elle ne va pas renaître de ses cendres. Je crois pour ma part que ces deux positions ne sont pas antinomiques et qu’elles doivent et peuvent être rapprochées.
Rapprochées, parce que ces deux groupes ne sont séparés en réalité par leur vécu de l’oppression, et non par leurs aspirations, car enfin tous les tunisiens n’ont pas été égaux devant le régime, le système Ben Ali, il y a ceux qui ont subi de manière directe l’humiliation et il y a ceux qui l’ont vécue de loin sans être confrontés directement au clan ni au RCD et leurs dépassements. Il faut que ces groupes se parlent et se comprennent et surtout que le second prenne conscience de ce que le premier a souffert et subi au cours de toutes ces années. Le plus extraordinaire c’est qu’il n’y a aucune différence sociale entre ces deux groupes, toutes les franges de la population sont représentées dans les deux groupes, le système ne faisait pas de différence et broyait tout ce qui se trouvait sur son chemin. Il y a donc ceux qui ont suivi les aventures par ouï-dire, et ceux qui ont subi la corruption, la spoliation et l’humiliation au quotidien, et ces derniers doivent avoir le respect de tous, et bénéficier de la solidarité tous comme on vient en aide à ceux qui subissent des catastrophes, car cela a été dans la vie de nos frères des catastrophes multiples, quotidiennes.
Ces deux positions ne sont pas antinomiques, parce que rien n’empêche de se remettre au travail tout en restant vigilant de ne pas se faire voler cette révolution et que le choix du peuple soit concrétisé. Je fais partie de ceux qui vivent avec optimisme la situation, il faut quand même se rendre compte que cela fait moins d’une semaine que le dictateur est parti, c’est court, très court. Les mots fusent, et certains parlent de chasse aux sorcières, d’éradication, de nettoyage, moi je préfère mettre en avant une nécessité de restructuration et de modernisation du paysage, car on ne peut effectivement imaginer un changement sans un changement d’hommes.
Dans ce concert des voix, le spectre de pensée est large et globalement la Tunisie est aujourd’hui partagée en deux, entre ceux qui veulent que les choses redeviennent normales très vite voire immédiatement, et ceux plus méfiants qui voudraient d’abord s’assurer que la bête est morte, et qu’elle ne va pas renaître de ses cendres. Je crois pour ma part que ces deux positions ne sont pas antinomiques et qu’elles doivent et peuvent être rapprochées.
Rapprochées, parce que ces deux groupes ne sont séparés en réalité par leur vécu de l’oppression, et non par leurs aspirations, car enfin tous les tunisiens n’ont pas été égaux devant le régime, le système Ben Ali, il y a ceux qui ont subi de manière directe l’humiliation et il y a ceux qui l’ont vécue de loin sans être confrontés directement au clan ni au RCD et leurs dépassements. Il faut que ces groupes se parlent et se comprennent et surtout que le second prenne conscience de ce que le premier a souffert et subi au cours de toutes ces années. Le plus extraordinaire c’est qu’il n’y a aucune différence sociale entre ces deux groupes, toutes les franges de la population sont représentées dans les deux groupes, le système ne faisait pas de différence et broyait tout ce qui se trouvait sur son chemin. Il y a donc ceux qui ont suivi les aventures par ouï-dire, et ceux qui ont subi la corruption, la spoliation et l’humiliation au quotidien, et ces derniers doivent avoir le respect de tous, et bénéficier de la solidarité tous comme on vient en aide à ceux qui subissent des catastrophes, car cela a été dans la vie de nos frères des catastrophes multiples, quotidiennes.
Ces deux positions ne sont pas antinomiques, parce que rien n’empêche de se remettre au travail tout en restant vigilant de ne pas se faire voler cette révolution et que le choix du peuple soit concrétisé. Je fais partie de ceux qui vivent avec optimisme la situation, il faut quand même se rendre compte que cela fait moins d’une semaine que le dictateur est parti, c’est court, très court. Les mots fusent, et certains parlent de chasse aux sorcières, d’éradication, de nettoyage, moi je préfère mettre en avant une nécessité de restructuration et de modernisation du paysage, car on ne peut effectivement imaginer un changement sans un changement d’hommes.
Pour autant j’aimerais revenir sur la genèse de cette révolution qui si elle a eu comme détonateur la mort du jeune Mohamed Bouazizi devant lequel tous les tunisiens doivent s’incliner, il faut aussi se rendre compte que c’est bien l’économie, le soit disant bon point de la politique de Ben Ali qui a causé sa perte.
Ben Ali, outre de se poser comme rempart à l’islamisme, a basé toute sa politique sur la construction d’une classe moyenne importante, qui cherchant à protéger ses acquis éviterait soigneusement la confrontation, c’était bien pensé, sauf qu’ il n’a pas pris la mesure des effets de la corruption qu’il a érigée avec son clan, car en s’attaquant au secteur économique de la sorte, il a fait peur aux investisseurs de l’intérieur, et la création d’emploi a commencé à reculer, alors que pendant ce temps les diplômés dont le rêve était d’accéder à cette fameuse classe moyenne venaient grossir le rang des chômeurs. A ces deux ingrédients de base, vous rajoutez une bonne pincée de crise économique mondiale, et le cocktail devient explosif.
A cette situation économique, il faudra quand même se souvenir de la pression politique qui a commencé à monter depuis que le schéma de Leila ou Sakhr Materi au pouvoir a été connu, et là il faut saluer le travail de certains groupes d’opposants farouches aux politiques liberticides, que sont les corporations des avocats, magistrats et hommes et femmes de culture. Ben Ali avait oublié que si la Tunisie n’était pas ce qu’on pouvait appeler un pays de droit, il y avait quand même un vrai sens du droit et de la justice. On a bien senti tous depuis deux ans que les tunisiens commençaient à braver la censure et que leur langage avait changé. Ben Ali et son clan forts de leurs certitudes, d’avoir asservi ce peuple, n’avaient rien vu venir, et le fait que certains et non des moindres aient été arrêtés en est une preuve évidente.
A cette situation économique, il faudra quand même se souvenir de la pression politique qui a commencé à monter depuis que le schéma de Leila ou Sakhr Materi au pouvoir a été connu, et là il faut saluer le travail de certains groupes d’opposants farouches aux politiques liberticides, que sont les corporations des avocats, magistrats et hommes et femmes de culture. Ben Ali avait oublié que si la Tunisie n’était pas ce qu’on pouvait appeler un pays de droit, il y avait quand même un vrai sens du droit et de la justice. On a bien senti tous depuis deux ans que les tunisiens commençaient à braver la censure et que leur langage avait changé. Ben Ali et son clan forts de leurs certitudes, d’avoir asservi ce peuple, n’avaient rien vu venir, et le fait que certains et non des moindres aient été arrêtés en est une preuve évidente.
Aujourd’hui, nous avons un gouvernement intérimaire en place, et sa composition fait débat, faut –il des anciens membres du RCD dans ce gouvernement ? Quelque soit leur compétence et leur degré de compromission ? Je n’ai pas de certitudes, mais je voudrais dire d’abord que personne n’est dupe, nous savons tous que Mohamed Ghannouchi, ministre de Ben Ali depuis 87 et Premier ministre depuis 90, a été le premier relais de cette politique, et même si sa probité n’est pas en cause, il restera marqué par cet historique, c’est pour cela qu’il aurait fallu qu’il donne des gages immédiats à ce mouvement en donnant suite à des revendications légitimes vis-à-vis du RCD en particulier. En même temps il faut que les gens comprennent que le choix de maintenir le tandem Foued Mbazâa-Mohamed Ghannouchi est un choix constitutionnel et non politique, et que l’un et l’autre doivent s’engager à ne pas prendre part aux élections à venir, cela est du domaine ô combien important du symbole et j’y reviendrais plus loin. La constitutionnalité est un élément important, qu’il faut souligner et qui donnera à l’intérieur comme à l’extérieur les conditions d’une bonne visibilité, qui facilitera le redémarrage.
Pour ceux qui se focalisent sur la composition du gouvernement, je voudrais dire ici qu’il ne s’agit là que d’un appareil de transition qui est là pour gérer les affaires courantes, redonner confiance à l’extérieur et mettre en œuvre les conditions d’un retour rapide à la normale. Le travail le plus important pour la suite, va se dérouler au sein des commissions, il ne faut donc faire du gouvernement ni une cible ni une priorité. Le processus qui est lancé est irréversible, et c’est ce qui me fait penser qu’il faut nous focaliser sur la composition des commissions d’abord et leur travail ensuite.
Pour ceux qui se focalisent sur la composition du gouvernement, je voudrais dire ici qu’il ne s’agit là que d’un appareil de transition qui est là pour gérer les affaires courantes, redonner confiance à l’extérieur et mettre en œuvre les conditions d’un retour rapide à la normale. Le travail le plus important pour la suite, va se dérouler au sein des commissions, il ne faut donc faire du gouvernement ni une cible ni une priorité. Le processus qui est lancé est irréversible, et c’est ce qui me fait penser qu’il faut nous focaliser sur la composition des commissions d’abord et leur travail ensuite.
Pour finir, il faut dire un mot de la communication du gouvernement, qui est, beaucoup l’ont constaté comme moi, désastreuse, et c’est là que vient le moment d’évoquer l’importance du symbole dans les révolutions, et le gouvernement a raté plusieurs occasions de mieux communiquer et d’offrir des symboles aux revendications du peuple. C’est ainsi qu’il aurait fallu s’attaquer plus tôt au RCD, proposer un cabinet ministériel de transition plus resserré, (pourquoi autant de secrétaires d’état), avec plus de femmes. Qu’il aurait fallu s’attaquer au clan plus rapidement que ne l’on fait la France, ou quelques associations et ONG en Europe, et surtout mettre en place une cellule de communication avec un porte parole officiel qui donne des informations et répond aux questions des journalistes tunisiens et étrangers dans des conférences de presse toutes le heures, pour disposer d’un canal officiel, et éviter les rumeurs. Comment se fait-il qu’à ce jour on ne sache pas qui a été effectivement arrêté ou pas, qu’on ne sache pas si l’avion de la république est revenu sur le sol tunisien ou pas. Mais que voulez vous, à rester muet pendant si longtemps la mâchoire s’est ankylosée, et on ne change pas une méthode de gouvernement en quelques jours.
Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui la situation va se stabiliser petit à petit, déjà dès Mercredi 19 Janvier on a commencé à retrouver les joies des embouteillages preuve que les tunisiens ont de la ressource, il ne reste plus qu’à rouvrir écoles et universités pour que la machine se remette en marche.
Je suis certain que nous saurons construire un avenir plus clair pour nos enfants, et que la construction d’une nouvelle république, plus ouverte, humaine et démocratique aura des conséquences insoupçonnables en matière économique. La banque Mondiale affirmait déjà en 2004 que le népotisme et la corruption coûtaient à la Tunisie 2 à 3 points de croissance, ceux dont justement nous avions besoin pour créer des emplois pour nos enfants. La chemin est long et l’ambition doit être forte. Et comme il est cynique de voir l’aspiration à la démocratie des tunisiens être sanctionnée par les agences de notation, elles qui n’ont pas vu venir les faillites d’Enron et de Lehman Brothers, si leur capacité de jugement s’avère aussi pertinente pour la Tunisie, alors je vous prédis que nous serons bientôt la Corée du Sud de L’Afrique et du Monde arabe.
Walid Bel Hadj Amor: J’avais dit précédemment que le gouvernement me semblait moins important pour la suite de cette révolution que les commissions, dont le rôle était de mettre en place les codes de la reconstruction. Je continue à le penser, même si je regrette qu’on ne puisse donner à ces commissions plus qu’un statut consultat...if. Cependant, il faut se rendre à l’évidence, le gouvernement se rend important aujourd’hui en contribuant à créer une situation de blocage.
RépondreSupprimerEn effet, nous vivons aujourd’hui une situation de blocage entre un peuple qui a une demande finalement assez légitime de ne pas voir dans le gouvernement d’anciens ministres de Ben Ali, et un chef du gouvernement qui s’obstine à ne pas accéder à cette demande, au point d’être lui-même mis en cause.
A force de s’entêter dans ce refus Mohamed Ghannouchi risque de perdre ce qui lui reste de crédibilité et de ne plus être en position de conduire le pays. Qui peut croire aujourd’hui que ces ministres sont indispensables à la sortie de crise, ce ne sont que des technocrates, anciens directeurs généraux de leurs administrations respectives, et qui pourraient donc être remplacés sans difficultés, même si je ne suis pas favorable à des ministres technocrates, et que je préfèrerais que l’on revienne à des ministres politiques, qui soient en mesure de tracer une ligne politique pour leur département.
Je suis en colère aujourd’hui devant le manque de discernement de ce gouvernement qui ne comprend pas ce qu’il voit et ce qu’il entend, et qui s’obstine à vouloir indiquer au peuple où est son bien, alors qu’il a fermé les yeux sur les excès pendant si longtemps. Est-ce que Ghannouchi est crédible lorsqu’il dit qu’il ne s’occupait pas de politique mais d’économie alors que nous avons tous que tous les excès sont venus justement de l’économie, à travers les privatisations, les concessions et autres autorisations administratives, dont une bonne partie signées de sa main.
L’UGTT est aujourd’hui dans son rôle en mobilisant pour demander le départ de ces ministres, et le gouvernement aurait du y répondre depuis le début, pour ne pas donner plus tard l’impression d’être aux ordres de l’UGTT. Car en effet, un gouvernement du peuple n’est pas le gouvernement de la rue.
Tout cela retarde la remise au travail du gouvernement, car si le choix a été fait de garder quelques figures de l’ancien gouvernement à leurs postes, tels Nouri Jouini à la coopération internationale et Kamel Morjane aux affaires étrangères, c’est pour qu’ils puissent assurer une continuité, or aujourd’hui on devrait s’attendre à voir ces deux ministres sillonner le monde entier pour rencontrer organisations internationales, bailleurs de fonds et gouvernements alliés pour s’assurer de leur soutien politique et financier et surtout qu’ils feront ce qu’il faut pour que nos voisins n’interviennent d’aucune manière dans nos affaires, et ne prêtent pas leur concours ne serait-ce que moral à une manœuvre de déstabilisation quelque soit son origine. Or ce n’est pas l’impression que nous avons aujourd’hui, mais plutôt celle d’un gouvernement n’a pas de feuille de route.
Walid Bel Hadj Amor: J’avais dit depuis le début que ce gouvernement présentait plusieurs tares, dont fondamentalement de ne pas être suffisamment resserré, de ne pas être politique et de ne pas y compter suffisamment de femmes.
RépondreSupprimerLes tunisiens s’ils veulent la démocratie devront accepter à l’avenir de voir des manifestations dans l’administration et les transports, car cette révolution n’avait pas pour objectif de simplement virer Ben Ali, mais bel et bien de construire une nouvelle république, dans laquelle chacun aura le droit de manifester et de faire grève pour défendre ses droits.
Le mouvement d’épuration demandé est tout à fait dans la lignée de cette révolution, et je crains qu’il n’y ait des gens qui n’aient pas compris que les rapports de force ont changé, et que cette révolution devra tenir compte des aspirations du peuple à être écouté, et à améliorer ses conditions de vie. Car, il ne faut pas oublier que les travailleurs étaient et sont toujours défendus par une UGTT dont le bureau exécutif était à la solde complète de Ben Ali, et qui a constamment appelé à la réélection de Ben Ali, y compris pour 2014.
Par ailleurs, l’épuration doit se faire et pas seulement au gouvernement, mais aussi au niveau des organisations et institutions, hautes administrations et corps constitués, j’entends par là, les gouverneurs, les ambassadeurs, (imaginez donc que Raouf Najar est toujours ambassadeur à Paris), l’union nationale des femmes tunisiennes qui déclarait le 8 janvier que Ben Ali était le guide pour le présent et l’avenir de la Tunisie. Mon appréciation de la situation est que malheureusement le gouvernement ne fait pas ce qu’il faut dans le timing qu’il faut, Mohammed Ghannouchi regrettant même de devoir faire plus de politique que d’économie en ce moment. Ce n’est manifestement pas l’homme de la situation, mais il faudra faire avec, pour des raisons essentiellement constitutionnelles et non politiques.
La reconstruction ne peut pas se faire tant que des opportunistes sans vergogne sont encore aux manettes des ces institutions, et appareils de l’état. Le gouvernement doit le comprendre et ne pas faire barrage aux demandes du peuple au risque d’être renversé. Qui peut garantir aujourd’hui qu’il n’y a pas parmi ces gens en poste aujourd’hui des traîtres capables de comploter contre cette révolution, à l’instigation ou non de fidèles à Ben Ali.
La lutte contre la corruption sera plus difficile qu’on ne le croit, car je peux vous assurer qu’aujourd’hui c’est l’appareil de l’administration qui est touché et que pendant que j’écris ces mots des résultats appels d’offres sont entrain d’être maquillés pour favoriser tel ou tel, sans que cela ne touche ni de près ni de loin le clan Ben Ali. Ben ali a maintenu dans l’administration des gens corrompus sur lesquels il avait la main et pouvait les inculper à tout moment et les jeter en prison, et les exemples existent, sa longévité est en grande partie due à la généralisation de la corruption au sein de l’administration, et ce système a commencé à se développer à la fin des années 90, pour atteindre un niveau jamais égalé aujourd’hui.
Walid Bel Hadj Amor: Nous sommes nombreux à appeler à la construction d’une nouvelle république, qui rende au tunisien sa citoyenneté et qui le place au centre de ses préoccupations, une république attachée aux libertés et au bien être de ses citoyens. J’ai souvent pensé que sous Ben Ali nous étions devenus des locataires, et aujourd’hui nous aspirons à redevenir des copropriétaires de ce pays qui nous appartient à tous, il ne faut pas que dès aujourd’hui des intérêts personnels reprennent le pas, et que le gens ne soient préoccupés que par la reprise du travail quelque soient les conditions, cela ne serait pas respectueux envers ceux qui sont morts pour notre liberté. Nous traversons aujourd’hui une crise politique, issue d’une crise de confiance, et le rétablissement de la confiance passe par le recouvrement de la crédibilité du gouvernement.
RépondreSupprimerGhannouchi pourrait retrouver cette crédibilité s’il met en œuvre sous 24 heures et de manière effective, toutes ces mesures, visant à restaurer l’état dans son image d’honnêteté et d’impartialité, autrement il devra quitter ce gouvernement, et laisser le président constitutionnel nommer un premier ministre neuf.
Le peuple ne lui pardonnera pas de rater cette occasion unique d’accompagner ce pays dans son entrée dans le concert des nations libres et démocratiques, et de fouler aux pieds ses espérances de droit et de liberté exprimées dans la douleur et le sang.
Tunis le 23 Janvier 2011
Walid BEL HADJ AMOR