"La première chose qu’il faut faire, c’est prendre soin de votre cerveau. La deuxième est de vous extraire de tout système d’endoctrinement. Il vient alors un moment ou ça devient un réflexe de lire la première page de votre journal en y recensant les mensonges et les distorsions, un réflexe de replacer tout cela dans un cadre rationnel. Pour y arriver, vous devez encore reconnaitre que l’Etat, les corporations, les medias et ainsi de suite, vous considèrent comme un ennemi; vous devez donc apprendre à vous défendre. Si nous avions un vrai système d’éducation, on y donnerait des cours d’autodéfense intellectuelle." Noam Chomsky.

" Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ". Albert Einstein.

lundi 31 janvier 2011

Tunisie : programme économique d'urgence

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26/01/2011 à 11h:08 Par Moncef Guen
Manifestation à Tunis, le 25 janvier 2011.
Manifestation à Tunis, le 25 janvier 2011. © AFP

Consultant international et auteur d'ouvrages sur les enjeux économiques en Tunisie, Moncef Guen énumère un ensemble de mesures urgentes à prendre au lendemain de la révolution historique au pays du jasmin.
La première révolution du XXIe a réussi. Le peuple tunisien a donné l’exemple au monde arabe et, tout simplement, au monde entier. Mais il ne faut pas oublier les défis économiques, qui expliquent en grande partie la révolte tunisienne vite transformée en révolution, auxquels s’ajoutent, bien sûr, l’étouffement des libertés et les mascarades électorales.
En effet, la crise financière et économique mondiale continue dans les économies riches, notamment européennes (en 2011 la croissance de la zone euro sera de 1,3 % contre 1,5 % en 2010). Ainsi les exportations vers l’Europe restent bouchées. Les hôtels se vident de touristes et ferment les uns après les autres. Standard & Poor’s et Moody’s viennent de dégrader la dette tunisienne. Donc emprunter sur les marchés coûtera plus cher, s’il est même possible. Les autorités de transition se doivent de réfléchir à un programme économique d’urgence.

Dans les dispositions que je suggère, il y a les mesures immédiates (dans les jours qui viennent) et les mesures médiates (dans les trois mois qui viennent).

....
suite de  l'article sur jeuneafrique.fr

Pour comprendre l'échiquier politique tunisien



Préambule : Ce document a été réalisé par N. Gmati. Il ne s'agit pas d'un article original, mais seulement d'une retranscription mot à mot de plusieurs articles de wikipédia (31/1/2011), qui sont complétés par des informations puisées dans des articles de journaux tunisiens. Les articles de wikipedia donnent des références qui n'ont pas été reproduit ici, mais que vous pourrez retrouver dans l'article original http://fr.wikipedia.org/wiki/Partis_politiques_tunisiens (ce lien a évolué depuis janvier 2011, et au mois de janvier 2012 on comptait déjà plus de 100 partis) où dans les liens référencés dans cet article. Aucune information n'est disponible concernant le nombre d'adhérants dans chaque parti. Ce qui apparaît clairement, c'est qu'en dehors du RCD qui déclare depuis plusieurs années, avoir plus de deux millions d'adhérents, et du mouvement Ennahdha qui constitue fort probablement la deuxième force politique du pays du point de vue du nombre de sympatisants potentiels (ce parti a été reconnu officiellement la semaine dernière), tous les autres partis ont très peu de poids politique, compte tenu de leur nombre d'adhérents. Par ailleurs les sites web des partis RCD, MDS, PUP, PSL ne sont plus accessibles.
PS: 

I – INTRODUCTION :

Voici une liste des partis politiques actuellement présents sur la scène politique tunisienne. Ils sont classés en fonction du nombre de parlementaires au sein de la Chambre des députés :

I-1) PARTIS PARLEMENTAIRES, 2009-2011:

1.1) Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, socialiste, 152 députés)
1.2) Mouvement des démocrates socialistes (MDS, social-démocrate, 14 députés)
1.3) Parti de l'unité populaire (PUP, socialiste, 11 députés)
1.4) Union démocratique unioniste (UDU, nationaliste arabe, 7 députés)
1.5) Mouvement Ettajdid (Ettajdid, post-communiste, 3 députés)
1.6) Parti social-libéral (PSL, libéral, 1 député)
1.7) Parti des verts pour le progrès (PVP, écologiste, 1 député)

Parmi ces partis, seul le mouvement Ettajdid, a gardé son indépendance vis à vis du pouvoir. Les autres partis on appelé à voter Ben Ali aux élections présidentielles, et sont désignés par la société civile comme des « Partis de Carton » (en arabe Kartounioune).

I-2) PARTIS NON PARLEMENTAIRES (existants avant le 14 janvier 2011):

2.1) Parti démocrate progressiste (PDP) (ancien Rassemblement socialiste progressiste) ;
2.2) Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL).

I-3) PARTIS NON PARLEMENTAIRES (autorisés après le 14 janvier 2011):

Un certain nombre de partis politiques non reconnus sous le régime du président Zine el-Abidine Ben Ali sont légalisés à la suite de la révolution tunisienne de 2011:

3.1) Tunisie verte (TV), autorisé le 17 janvier.
3.2) Parti socialiste de gauche (PSG), autorisé le 17 janvier.
3.3) Parti du travail patriotique et démocratique tunisien (PTPDT), autorisé le 19 janvier.
3.4) Ennahda (ancien Mouvement de la tendance islamique), autorisé le 20 janvier.
3.5) Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), autorisé le 20 janvier.
3.6) Congrès pour la république (CPR), autorisé le 20 janvier.
3.7) Parti Baas (ou Baath, d'obédience irakienne), autorisé le 22 janvier.
3.8) Front du 14 janvier.
I-4) PARTIS NON ENCORE AUTORISES:

Un certain nombre de partis politiques restent non reconnus à ce jour. Leurs militants se retrouvaient essentiellemt dans des ONG comme la ligue des droits de l'homme ou au sein du syndicat UGTT. Lors des réunions d'opposants organisés depuis le 14 janvier, ils se présentent au non de leurs partis (la traduction de l'arabe n'est certainement pas la meilleure, elle sera rectifiée dans les prochains jours).

4.1) Parti ouvrier national démocrate;
4.2) Parti nationaliste du peuple;
4.3) Ligue de la gauche travailliste ;
4.4) Mouvement des nationalistes démocrates (Al-Watad);
4.5) Courant réformiste de développement;
4.6) Parti nationaliste progressiste;

II – DESCRIPTION DES PARTIS :

II-1) PARTIS PARLEMENTAIRES, 2009-2011:

1.1) Rassemblement constitutionnel démocratique.
Site web non disponible le 31/1/2011 - http://www.rcd.tn/index1.html

Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) (التجمع الدستوري الديمقراطي) est un parti politique tunisien fondé le 27 février 1988 par Zine el-Abidine Ben Ali.
Il est le successeur de deux partis plus anciens : le Néo-Destour qui est fondé le 2 mars 1934 par Habib Bourguiba et le Parti socialiste destourien (PSD) qui remplace le Néo-Destour le 19 octobre 1964 (toujours sous la direction de Bourguiba). Ce parti, sous ses différentes appellations, est au pouvoir depuis l'indépendance obtenue en 1956 et l'ancien président Ben Ali en était issu. Il contrôle la totalité des sièges attribués aux circonscriptions, soit 152 des 189 sièges de la Chambre des députés à l'issue des élections du 24 octobre 2004 (87,59 % des voix)[2].
Revendiquant 2 196 323 membres en 2008[3], soit un Tunisien adulte sur quatre, le parti compte presque deux fois plus de militants qu'à sa fondation[2]. Selon Samir Gharbi, les citoyens y « adhérent en masse pour se rapprocher du sommet de l'État, mais aussi militer contre tous les courants extrémistes (gauchistes ou islamistes) ou, de façon plus matérielle, faciliter leur vie quotidienne », le RCD devenant le « meilleur ascenseur social du pays »[2].
Le parti publie son propre quotidien en version française et arabe (Le Renouveau et Al Horria). Il a également hérité d'une organisation de jeunesse baptisée « Jeunesse constitutionnelle démocratique » et d'une organisation estudiantine baptisée « Organisation des étudiants du RCD ».
Jusqu'au début de la révolution tunisienne, le RCD est membre de l'Internationale socialiste dont il est exclu le 17 janvier 2011[4]. Le lendemain, la quasi-totalité des onze membres du bureau politique quittent le parti ou en sont radiés, à l'image de l'ancien président Ben Ali. Cette instance est officiellement dissoute le 20 janvier[5], laissant au secrétaire général Mohamed Ghariani le soin d'expédier les affaires courantes. Le même jour, les ministres du « gouvernement d'union nationale » encore affiliés à cette formation annoncent l'avoir quitté eux aussi[6]. De ce fait, le RCD n'est donc plus à ce jour un parti gouvernemental, le « gouvernement d'union nationale » ayant de plus décidé de saisir les biens mobiliers et immobiliers du parti[7].

1.2) Mouvement des démocrates socialistes.
Site web non disponible le 31/1/2011: http://www.mds.org.tn/
Le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) (حركة الديمقراطيين الاشتراكيين) est un parti politique tunisien fondé le 10 juin 1978 par Ahmed Mestiri qui en devient le premier secrétaire général.
Histoire : En 1981, le parti participe aux premières élections pluralistes qui se solde par la victoire écrasante du Parti socialiste destourien. Le 19 novembre 1983, il est officiellement reconnu par le gouvernement. Après son nouvel échec aux élections législatives de 1989, Mestiri se retire du secrétariat général puis met fin à toute activité politique. Le 10 septembre, Mohamed Moada remplace Mestiri au poste de secrétaire général avant de prendre le titre de président en 1992.
Moada est incarcéré le 11 octobre 1995 après avoir rendu publique une lettre adressée au président Zine el-Abidine Ben Ali dans laquelle il dénonce la dégradation de la situation des droits de l'homme et des libertés civiles en Tunisie. Condamné en février 1996 à onze ans d'emprisonnement pour « menaces à la sûreté extérieure de l'État » et « intelligence avec des agents d'une puissance étrangère », il bénéficie en décembre 1996 d'une mesure de libération conditionnelle à la suite d'un vaste mouvement de pressions nationales et internationales.
En 1997, à l'issue d'un congrès extraordinaire controversé, Ismaïl Boulahya, dernier membre fondateur encore en fonction, est appelé à la tête du secrétariat général malgré le boycott des éléments restés fidèles à Moada. Ce dernier, libéré après 17 mois de détention, refuse de reconnaître la nouvelle direction. Boulahya est réélu à son poste en 2001. En juin de la même année, Moada est à nouveau incarcéré, après avoir noué une alliance avec Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahda, et pris position contre une nouvelle candidature du président Ben Ali à la prochaine élection présidentielle. En mars 2002, il bénéficie d'une grâce présidentielle et est rétabli dans ses droits politiques et civiques. Le 10 juin, aux côtés de Boulahya et d'autres cadres du mouvement, il annonce une « initiative de réconciliation ».
Sous la direction de Moada et Boulahya, le parti participe à toutes les élections législatives et compte aujourd'hui 16 sièges à la Chambre des députés. Le secrétaire général Boulahya a soutenu la candidature du président Ben Ali aux élections présidentielles de 2004. Au congrès tenu en août 2008, des amendements au règlement intérieur créent un poste de coordinateur général et deux postes de vice-secrétaires généraux et ramènent le nombre des membres du bureau politique de 25 à 15[1]. Boulahya est reconduit comme secrétaire général alors que Moada devient coordinateur général. Taïeb Mohsni et Sahbi Bouderbala deviennent vice-secrétaires généraux. Le parti publie son propre périodique en version française et arabe (L'Avenir et Al Mostaqbal).

1.3) Parti de l'unité populaire.
Site Web non disponible le 31/1/2011: http://www.elwahda.com/
Le Parti de l'unité populaire (PUP) (حزب الوحدة الشعبية) est un parti politique tunisien fondé en janvier 1981 et issu du Mouvement de l'unité populaire d'Ahmed Ben Salah. Reconnu le 19 novembre 1983, il compte douze députés à la Chambre des députés en 2009 ; il a participé à toutes les élections législatives depuis 1986. Mohamed Belhaj Amor représente le PUP lors de l'élection présidentielle de 1999 où il remporte 0,31 % des suffrages. Le parti présente ensuite son secrétaire général, Mohamed Bouchiha, qui remporte 3,78 % des suffrages en 2004 et 5,01 % des suffrages en 2009. Le PUP se réclame du socialisme et du nationalisme arabe mais n'est pas membre de l'Internationale socialiste. Le parti publie son propre périodique en version arabe (Al Wahda).

1.4) Union démocratique unioniste.

L'Union démocratique unioniste (UDU) est un parti politique tunisien, qui défend le nationalisme arabe. Fondé le 26 novembre 1988 et reconnu le 30 novembre de la même année, il compte sept députés à la Chambre des députés. Il a participé à toutes les élections législatives depuis 1989.
En 1999, le parti présente son fondateur et secrétaire général, Abderrahmane Tlili, aux élections présidentielles ; il remporte 0,23 % des suffrages. S'il ne présente pas de candidat en 2004, il présente en 2009 le successeur de Tlili, Ahmed Inoubli, qui finit troisième avec 3,80 % des suffrages. Le parti publie son propre périodique en version arabe (El Watan).

1.5) Mouvement Ettajdid.
Site Web : http://ettajdid.org/
Le mouvement Ettajdid (حركة التجديد) est un parti politique tunisien. Ettajdid signifie « renouveau » en arabe. Le parti compte deux représentants à la Chambre des députés. Il a participé à toutes les élections législatives depuis 1994 ; il a aussi présenté Mohamed Ali Halouani à l'élection présidentielle de 2004, où il remporte 0,95 % des suffrages, et Ahmed Brahim à celle de 2009, où il remporte 1,57 % des voix. Le parti publie depuis 1981 son propre hebdomadaire en version arabe (Attariq Al Jadid).

Histoire : Le Parti communiste tunisien (PCT) est fondé en 1920, à l'époque du protectorat français. Mohamed Nafaâ (1917-2007) en est le premier secrétaire de 1946 à 1981 ; il s'était engagé dès sa jeunesse pour la libération de la Tunisie, ce qui lui a valu d'être emprisonné dès 1934 avec ses camarades Ali Jrad et Georges Adda et leurs compagnons du Néo-Destour comme Habib Bourguiba. Interdit en janvier 1963, le PCT est à nouveau autorisé à partir du 18 juillet 1981. En effet, Mohamed Harmel, alors premier secrétaire du Parti communiste tunisien, raconte s'être rendu chez le président Habib Bourguiba à Skanès (Monastir) afin de le remercier d'avoir levé l'interdiction qui pesait depuis 18 ans sur les publications communistes[1]. Bourguiba lui aurait alors demandé : « Mais qu'êtes-vous donc devenus, vous les communistes tunisiens qui faisiez parler de vous dans les années quarante et cinquante ? »[1]. Harmel aurait alors répondu : « Nous ne sommes plus visibles parce que vous avez décidé, Monsieur le Président, d'interdire les activités du PCT ! »[1]. Et Bourguiba de répondre, après quelques secondes de réflexion : « Levons donc aussitôt cette mesure d'interdiction ! »[1].
Abandon du communisme : Lors de son congrès du 22 et 23 avril 1993, le PCT annonce vouloir se transformer en « mouvement Ettajdid »[2] en abandonnant le communisme et en s'engageant à suivre une ligne de centre-gauche. Il désire ainsi s'ouvrir aux sensibilités démocratiques et progressistes tout en évitant l'opposition frontale face au pouvoir[2]. Le 14 septembre 1993, le mouvement Ettajdid est légalisé[2].
Refondation : Le 30 juillet 2007 s'ouvre son second congrès national. À cette occasion, des personnalités indépendantes, dont l'économiste Mahmoud Ben Romdhane et l'universitaire féministe Sana Ben Achour, sont cooptées pour former une « coalition démocratique » laïque. Pour des raisons inexpliquées, certains participants se seraient toutefois retirés selon la presse tunisienne[3]. À ce titre, un conseil central de quarante membres est formé et réunit, selon une formule d'équilibre, vingt membres issus du mouvement Ettajdid sous sa composition classique et vingt personnalités indépendantes. Un bureau politique composé de douze membres élus est par ailleurs constitué. Ce projet est destiné à faire contre-poids à une alliance constituée par deux autres partis d'opposition légaux avec Ennahda en 2005. Il vise notamment, selon ses initiateurs, à offrir une « alternative d'opposition crédible » à l'hégémonie du parti au pouvoir tout en exprimant son attachement aux acquis du pays (notamment le statut des femmes à travers le Code du statut personnel). Dans des motions approuvées par le congrès, le parti souligne la nécessité de doter la Tunisie d'une « nouvelle constitution pour garantir l'alternance et la séparation des pouvoirs » et prône en outre des réformes pour attirer l'investissement en Tunisie et une « parité totale » entre les sexes[3]. À l'occasion du congrès de 2007, le premier secrétaire du mouvement, Mohamed Harmel, annonce son retrait. Il occupera toutefois la fonction de président à titre honorifique[3]. La fonction de premier secrétaire est accordée par consensus à une nouvelle figure, le linguiste Ahmed Brahim, qui est partisan d'une nouvelle ligne politique à donner au mouvement. Hatem Chaabouni, attaché à l'héritage du premier secrétaire sortant, Mahmoud Ben Romdhane, Jounaidi Abdeljaoued et Samir Taieb occupent les fonctions de secrétaires généraux adjoints.

1.6) Parti social-libéral.
Site Web non disponible le 31/1/2011: 
http://www.psltunisie.organisationspsl.org/
Le Parti social-libéral (PSL) (الحزب الاجتماعي التحرري) est un parti politique tunisien d'obédience libérale. Il est membre de l'Internationale libérale et du Réseau libéral africain. Fondé le 12 septembre 1988 sous le nom de Parti social pour le progrès (PSP), il change de nom en octobre 1993 pour refléter son orientation libérale. Suite à la défection de Mongi Khamassi (parti créer le Parti des verts pour le progrès), il ne compte plus qu'un seul député à la Chambre des députés. Il participe à toutes les élections législatives depuis 1989. Son fondateur Mounir Béji se présente à l'élection présidentielle de 2004 et remporte 0,79 % des suffages. À la suite du congrès extraordinaire du 15 juillet 2006, Mondher Thabet est élu secrétaire général en remplacement de Béji. Les membres du nouveau bureau politique sont Mohamed Anis Lariani, Larbi Ben Ali, Abderrahmène Mlaouah, Jamaleddine Ben Yahia, Mourad Maâtoug, Mohamed Chiheb Lariani, Tahar Kéfi et Mohsen Nabli. Le bureau de l'organisation de jeunesse du PSL est constitué de Mohamed Chiheb Lariani, Tarek Khiari, Wael Raddadi, Riadh Radhouene, Shehrazad Akacha, Ahmed Jebari, Mustapha Nebli, Mohamed Ali Lassoued et Houssem Eddine Sabri. Le parti publie son propre périodique en version arabe (Al Ofok).

1.7) Parti des verts pour le progrès.
Site web : http://www.partivert-tunisie.com
Le Parti des verts pour le progrès (PVP) (حزب الخضر للتقدم) est un parti politique tunisien fondé le 14 novembre 2005. Reconnu le 3 mars 2006, il ambitionne de « renforcer la conscience environnementale » des Tunisiens et les sensibiliser sur l'importance de celle-ci dans leur vie et dans celles des collectivités. Le parti publie son propre hebdomadaire en version française et arabe (Ettounsi).
Histoire : Le fondateur, Mongi Khamassi, originaire du Kef, fait partie des fondateurs du Parti social-libéral (PSL) dont il est membre pendant 17 ans avant de démissionner en septembre 2005. Il dépose alors une demande pour créer un nouveau parti, l'autorisation lui étant accordée moins de quatre mois plus tard, ce qui est considéré comme un record en Tunisie. Khamassi ayant été élu député du PSL lors des élections législatives du 24 octobre 2004, le PVP obtient un siège à la Chambre des députés dès sa création. En 2009, à l'occasion de sa première expérience électorale, le parti remporte un total de six sièges. Lors de son congrès fondateur, tenu les 12 et 13 décembre 2008, le secrétaire général Khamassi est reconduit à son poste et les dix nouveaux membres du bureau politique élus par les membres du conseil national[1]. Les représentants des partis écologistes marocain, algérien, égyptien et palestinien présents au congrès décident la constitution d'un Rassemblement arabe des partis verts et des mouvements écologiques dont la présidence est confiée à Khamassi[1]. Le parti compte alors treize fédérations implantées à Ras Jebel, Zarzis, Gafsa, Kairouan, Sfax, Nabeul, Le Kef, Jendouba, Siliana, La Manouba, Tunis et Ben Arous[2]. Il convient de noter que de nombreux partis verts, notamment les Verts français[3] et les Verts européens[4], ont dénoncé la création de ce parti en déclarant que le véritable parti écologiste tunisien est en réalité le mouvement Tunisie verte, dont le dossier, deux ans après son dépôt, n'avait toujours pas été accepté par le ministère de l'intérieur.

I-2) PARTIS NON PARLEMENTAIRES (existants avant le 14 janvier 2011):

2.1) Parti démocrate progressiste (PDP) (ancien Rassemblement socialiste progressiste) ;
Site Web: http://www.pdpinfo.org/
Le Parti démocrate progressiste (الحزب الديمقراطي التقدمي) (PDP) est un parti politique tunisien fondé le 13 décembre 1983 et légalisé officiellement le 12 septembre 1988. Il participe à toutes les élections législatives de 1989 à 1999 mais boycotte celles de 2004 et 2009 ; il ne compte donc aucun représentant à la Chambre des députés.
Selon l'avocat Ahmed Néjib Chebbi, fondateur du parti, le PDP compte plusieurs centaines de membres, dont la plupart seraient issus de professions libérales. Le parti serait le seul mouvement de l'opposition reconnue, en plus du Forum démocratique pour le travail et les libertés, à ne pas recevoir de financement public. Il vit grâce à la vente de son journal[réf. nécessaire], l'hebdomadaire Al Mawkif, qui n'est pas subventionné non plus[1], contrairement à ce qu'indique le gouvernement tunisien[réf. nécessaire].
Histoire: Créé sous le nom de Rassemblement socialiste progressiste par un certain nombre de groupes marxistes, il est rebaptisé à l'occasion de son congrès de juin 2001 dans le but d'« étendre ses bases idéologiques ». En 2002, il conteste les modifications constitutionnelles soumises au référendum du 26 mai et qui autorisent notamment le président Zine el-Abidine Ben Ali à se présenter deux fois à l'élection présidentielle.
Le 19 février 2004, la police aurait empêché un rassemblement en faveur de la liberté de la presse organisée par le parti. Une manifestation similaire, organisée par le PDP et d'autres partis de l'opposition le 27 mars, aurait également été empêchée. Lors de l'élection présidentielle du 24 octobre, la loi électorale exclut Chebbi de l'élection présidentielle du fait que son parti ne dispose d'aucun siège au parlement. Le PDP affirme alors que cette loi est « taillée sur mesure pour fermer la voie à toute candidature libre ». En conséquence, le parti, qui présente 21 candidats à l'élection législative dans 16 des 26 circonscriptions du pays, se retire trois jours avant qu'elles n'aient lieu. Le parti prétend alors qu'il est victime d'une « accumulation de violations de ses droits et de pressions durant la campagne électorale ». Selon Le Nouvel Observateur, le parti se retire en effet dans le but de protester contre la saisie de son manifeste politique durant la campagne et contre d'autres pressions. Chebbi affirme par ailleurs que son parti est bâillonné par les autorités et décrie la disqualification de cinq de ses candidats ; les autorités tunisiennes qualifient alors ce retrait de « coup d'éclat médiatique ». En octobre-novembre 2005, Chebbi participe à la grève de la faim de huit personnalités de la société civile tunisienne. À l'issue du congrès de décembre 2006, la biologiste Maya Jribi devient secrétaire générale et ainsi la première femme à diriger un parti politique tunisien. Elle remplace Chebbi qui continue de siéger au sein d'un bureau politique composé de 28 membres. Du 20 septembre au 20 octobre 2007, Jribi et Chebbi suivent une grève de la faim[2] pour protester contre la décision judiciaire prise le 1er octobre d'expulser leur parti des locaux qu'il occupe au centre de Tunis[3]. Un compromis est finalement trouvé avec le propriétaire qui abandonne les poursuites en contrepartie d'un nouveau contrat de bail[4]. En vue de l'élection présidentielle de 2009, Chebbi est le premier candidat à se déclarer dès le 12 février 2008[5], tout en exigeant une réforme du Code électoral pour supprimer notamment la clause sur le parrainage des candidats[6]. Le 24 juillet, le parlement adopte un amendement constitutionnel exceptionnel qui supprime cette condition de parrainage[7] mais restreint « la possibilité de dépôt de candidature à la présidence de la république [au] premier responsable de chaque parti », ce qui écarte donc Chebbi[5]. Rachid Khéchana, autre dirigeant du PDP, déplore à l'Agence France-Presse un « amendement [...] conçu sur mesure pour écarter notre candidat »[5]. Le comité central du PDP réuni les 8 et 9 novembre décide par 39 voix contre 16 que la candidature de Chebbi est maintenue[8],[9].
Idéologie: Le PDP se déclare diversifié sur les plans politique et idéologique et regroupe aussi bien des libéraux que des « islamistes progressistes réunis autour d'un même projet de gouvernement alternatif ». Ainsi, l'un de leurs principaux objectifs serait de « montrer à leurs concitoyens que le pluralisme de la Tunisie est en réalité un leurre ».
Le programme électoral du parti est ainsi composé de réformes politiques dont une amnistie générale (prisonniers d'opinion et exilés), la neutralité de l'administration, une information libre, une constitution qui garantisse les libertés des individus, la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice, des lois garantissant la liberté d'association et d'expression, etc. ; et de réformes économiques et sociales basées sur l'instauration des principes de transparence dans les affaires et de bonne gouvernance (pour redynamiser le secteur de l'emploi) et sur une distribution juste des richesses.

2.2) Forum démocratique pour le travail et les libertés.
Site web: http://www.fdtl.org/
Le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL) (التكتل الديمقراطي من أجل العمل والحريات) est un parti politique tunisien fondé le 9 avril 1994 et reconnu le 25 octobre 2002. Il est membre de la coalition du 18 octobre aux côtés du Parti démocrate progressiste, du Parti communiste des ouvriers de Tunisie et de certains islamistes. Son fondateur et actuel secrétaire général est Mustapha Ben Jaafar (médecin et radiologue). Le FDTL ne compte actuellement aucun représentant à la Chambre des députés. À l'occasion de son premier congrès organisé les 29 et 30 mai 2009, Ben Jaafar est reconduit comme secrétaire général et les douze membres du bureau politique sont renouvelés[1]. Le parti est membre consultatif de l'Internationale socialiste. Le parti commence à éditer début 2007 un hebdomadaire arabophone intitulé Mouwatinoun (Citoyens).


I-3) PARTIS NON PARLEMENTAIRES (autorisés après le 14 janvier 2011):

Un certain nombre de partis politiques non reconnus sous le régime du président Zine el-Abidine Ben Ali sont légalisés à la suite de la révolution tunisienne de 2011:

3.1) Tunisie verte (TV), autorisé le 17 janvier.

Légalisation : Le dossier de constitution du parti est déposé le 19 avril 2004 mais ne reçoit pas d’autorisation formelle pour l’exercice légal de son activité. Entre temps, un autre parti politique se réclamant aussi de l’écologie, le Parti des verts pour le progrès (PVP), reçoit son autorisation. Sur fond de polémique animée par l’allégeance du parti « concurrent », c’est-à-dire le PVP, au Rassemblement constitutionnel démocratique (parti au pouvoir à cette époque), le ministère de l’Intérieur clame qu’il n’a pas reçu toutes les pièces du dossier de constitution du parti, des propos que les leaders de cette formation politique sont incapables de démentir en l’absence de récépissé légal justifiant le dépôt de leur dossier. Tunisie verte est finalement légalisé le 17 janvier 2011, après la révolution de jasmin qui renverse le président Zine el-Abidine Ben Ali[1].
Positions : À travers des entretiens dans la presse écrite[2] ou en ligne[3], Tunisie verte dénonce la détérioration de plusieurs sites environnementaux (dessèchement des oasis du sud et pollution du littoral de Sfax, Gabès ou Bizerte) causée par l’« exploitation excessive » des ressources et l’expansion effrénée de certaines zones industrielles polluantes. Malgré sa non légalisation par les autorités dans un premier temps, les leaders de Tunisie verte assuraient[2] avoir jusqu'ici le soutien de nombreuses associations environnementales et partis politiques écologistes européens[2] (dont le Parti vert européen[4]) et participaient à plusieurs colloques et congrès internationaux[3] .
3.2) Parti socialiste de gauche (PSG), autorisé le 17 janvier.

(pas d'informations disponibles sur wikipedia)


3.3) Parti du travail patriotique et démocratique tunisien (PTPDT), autorisé le 19 janvier.

(pas d'informations disponibles sur wikipedia)


3.4) Ennahda (ancien Mouvement de la tendance islamique), autorisé le 20 janvier.
Site Web http://www.nahdha.info/arabe/index.php
Ennahda (النهضة), également appelé Hezb Ennahda (Parti de la Renaissance), est un parti politique islamiste tunisien. Longtemps interdit, il est finalement légalisé par décision du gouvernement d'union nationale le 20 janvier 2011[1].
Histoire: Ennahda est le successeur du Mouvement de la tendance islamique (MTI) qui est fondé le 6 juin 1981 avant d'adopter son nom actuel en février 1989. Il est dirigé par des intellectuels formés dans les universités modernes : Rached Ghannouchi (professeur de philosophie), Abdelfattah Mourou et Hassen Ghodbani (juristes) et Salah Karker (économiste)[2]. Le parti signe le Pacte national, le 7 novembre 1988, afin de s'insérer dans le jeu politique tunisien. Le régime ne tarde pas à annoncer, dans la foulée de ce premier succès, de nouvelles mesures d'apaisement[2]. Néanmoins, le parti voit ses demandes successives de légalisation refusées. Dans une dernière manœuvre politique, la fraction dite « modérée » du MTI décide cependant de retirer toute allusion à l'islam dans le nom du mouvement et choisit de le rebaptiser Hezb Ennahda (Mouvement de la renaissance). Sa nouvelle demande de légalisation ayant été rejetée à nouveau, le mouvement présente ses candidats aux élections législatives du 2 avril 1989 sur des listes indépendantes. Toutefois, le Rassemblement constitutionnel démocratique (parti au pouvoir) rafle la totalité des sièges à la Chambre des députés[2]. C'est ainsi que ces élections marquent le retour de la répression et la fin de l'état de grâce qui régnait depuis l'arrivée du président Zine el-Abidine Ben Ali en 1987[2].
Plusieurs actes violents sont par la suite imputés au mouvement, dont l'incendie du local du comité de coordination du Rassemblement constitutionnel démocratique à Bab Souika qui fera deux blessés graves dont l'un décédera une quinzaine de jours plus tard. Le mouvement, lui, nie vouloir utiliser la violence contrairement au Front islamique du salut algérien. En août 1992, les procès de 277 militants voient la condamnation de 265 d'entre eux pour « complot islamiste ». Ces procès ont lieu devant deux juridictions militaires et, d'après les observateurs d'Amnesty International, en violation de nombreuses règles du droit à un procès équitable, entachant les condamnations et les maintiens en détention. Les peines vont jusqu'à vingt ans de prison voire l'emprisonnement à vie. La plupart de ces détenus seraient, selon Amnesty, des prisonniers de conscience emprisonnés et condamnés sans preuve tangible de criminalité mais pour le simple exercice de leurs convictions religieuses et politiques.
Doctrine: Ghannouchi cite largement dans ses écrits Sayyid Qutb, Hassan El-Banna et Sayyid Abul Ala Maududi. Il est également lié aux islamistes soudanais dirigés par Hassan al-Tourabi qu'il considère comme son proche ami — ce dernier lui a offert sa sœur cadette comme « deuxième » épouse ainsi qu'un passeport diplomatique soudanais[3]. Influencé par les Frères musulmans égyptiens, le parti considère alors que la souveraineté dans l'État musulman « appartient à Dieu » et donc que la société tunisienne est une « société athée, qui a cessé d'être musulmane, sur le plan de la foi mais aussi par le fait qu'elle viole des lois expresses et catégoriques de l'islam ». Il vise ainsi l'établissement d'un État islamique, la « démocratie n'étant le meilleur système qu'en l'absence du système islamique ». De nos jours, Ennahda se dit proche de l'AKP, le parti islamo-conservateur turc[4].
3.5) Parti communiste des ouvriers de Tunisie.

Le Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) (حزب العمال الشيوعي التونسي) est un parti politique tunisien d'extrême gauche qui, longtemps interdit, est finalement légalisé par décision du gouvernement d'union nationale le 20 janvier 2011[1].
Il est fondé le 3 janvier 1986 et possède une organisation de jeunesse : l'Union de la jeunesse communiste de Tunisie (UJCT) ainsi qu'un journal : Al Badil. Étant clandestin car non reconnu par le pouvoir en place, il ne peut légalement exercer ses activités. Le porte-parole du parti et directeur de son journal est Hamma Hammami. Le PCOT est membre de la coalition du 18 octobre aux côtés du Parti démocrate progressiste, du Forum démocratique pour le travail et les libertés et de certains islamistes.
Amnesty International rapporte en 1998 le cas de cinq étudiants condamnés à quatre ans de prison pour appartenance au PCOT à la suite de manifestations étudiantes.

3.6) Congrès pour la république (CPR), autorisé le 20 janvier.

Le Congrès pour la république (arabe : المؤتمر من أجل الجمهورية) (CPR) est un parti politique tunisien qui, longtemps interdit, est finalement légalisé par décision du gouvernement d'union nationale le 20 janvier 2011[1].
Fondé le 25 juillet 2001, ce parti est présidé par Moncef Marzouki, professeur à la faculté de médecine de l'Université de Sousse et ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme. La vice-présidence est assumée par l'avocat Abderraouf Ayadi. Parmi les dirigeants figurent également Néziha Rjiba (alias Oum Zied) en tant que secrétaire générale, l'avocat Mohamed Abbou et l'universitaire Fethi Jerbi.
Il est membre de la Coalition du 18-Octobre pour les libertés, aux côtés d'islamistes d'Ennahda, du Parti démocrate progressiste et du Parti communiste des ouvriers de Tunisie. En ce qui concerne ses relations extérieures, il noue des relations étroites avec des partis politiques européens, surtout français.

3.7) Parti Baas (ou Baath) (obédience irakienne).

(pas d'informations disponibles sur wikipedia) 


3.8) Front du 14 janvier (source: Tunis-Hebdo du 31-01-2011):
Le 20 janvier 2011, plusieurs organisations de la gauche radicale notamment le PCOT et le PTPD, se sont constitués en Front.
** Ligue de la gauche travailliste
** Mouvement des Unionistes Nassériens
** Mouvement des Nationalistes Démocrates (Al-Watad)
** Courant Baasiste
** Gauche Indépendante
** PCOT (Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie)
** PTPD (Parti du Travail Patriotique et Démocratique)

dimanche 30 janvier 2011

Appel du directeur de l'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Tunis.


Tunis, le 29 janvier 2011

La vie universitaire a repris normalement à l'ENIT ; nos élèves ingénieurs, conscients de l’enjeu négatif que peut avoir un arrêt de l’activité pédagogique, ont choisi de reprendre et de passer immédiatement les examens. Ils sont déterminés à prendre les responsabilités qui sont les leurs et conscients que cela contribue à la construction de la Tunisie nouvelle. Les élèves de 3ème année doivent rejoindre à partir du 15 février les entreprises pour effectuer leurs Projets de Fin d'Etudes (PFE).

Au nom de tous les enseignants de l'ENIT, je lance un appel aux chefs d'entreprises et de bureaux d'études en Tunisie et à l'étranger, afin qu'ils fassent un effort particulier pour nous proposer des PFE pour nos élèves ingénieurs.

En effet, étant donné la situation en Tunisie, plusieurs entreprises tunisiennes sont en difficulté et ne pourrons pas accueillir cette année nos élèves. Nous nous retrouvons à la veille du démarrage des projets de fin d'études, avec un déficit en nombre de propositions.

Je vous prie de nous nous communiquer par retour de courrier vos propositions de stage.
Bien cordialement,
Chiheb Bouden
Directeur de l'Ecole Nationale
d'Ingénieurs de Tunis.


Liste des départements de l'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Tunis :
    • Génie Civil,
    • Hydrométéorologie,
    • Génie Electrique,
    • Génie Industriel,
    • Génie Mécanique,
    • Informatique,
    • Télécommunications.
Prière d'envoyer vos propositions à appel.enit@gmail.com, ou bien de prendre contact directement avec la direction de l'école, ou avec les chefs de département à l'adresse suivante:
ECOLE NATIONALE D'INGÉNIEURS DE TUNIS, B.P. 37, 1002 Tunis Belvédère, Tunisie - Tél: (+216) 71 874 700. Fax : (+216) 71 872 729.

samedi 29 janvier 2011

La Kasbah/ Tunis: Que s'est il passé le 28 janvier 2011. Sami Ben Sassi, Medecin.


Lien Facebook contenant l'article.

Lire également l'article du 30 janvier 2011 sur jeune-afrique.fr


La Kasbah le 28/01/2011: La pire journée hier avec tous les braves bénévoles qui nous ont tous spontanément rejoints à la Kasbah, on a tous failli mourir sous les lacrymogènes et vécu des moments de vraie Guerre mais on va tous bien. L'essentiel est qu'on a sauvé la vie de centaines de personnes du massacre par les Bops à part les actions médicales pures. Merci aux Drs Kenza Mghaieth, Sami Belhareth, Bachar Ben Salah, Slim Ben Salah, Rym Horchani, aux jeunes médecins Wafa Bayouth, RANIA x, Skander Mzah et beaucoup d'autres que j'oublie... Merci aux quelques bénévoles du croissant rouge qui n'étaient pas nombreux pour des raisons que j'ignore, mais qui nous ont aussi beaucoup aidé. Merci à Mr le ministre Sami Zaoui qui était présent à coté, pour son aide morale, il a tout tenté- sans succès- pour nous aider à avoir une tente du croissant rouge sur place, et centraliser l'aide médicale d'urgence: la tente serait arrivée en début d'après midi dans les parages mais aurait été "bloquée" quelque part...
On était en pleine action dans le quartier médical de fortune qu'on avait préparé dés le lendemain de l'arrivée des gens de l'intérieur à la place du gouvernement quand une rumeur de retrait de l'armée et de l’arrivée imminente des Bop a tout à coup circulé! Un mouvement de panique a alors démarré puis une demi heure plus tard, des lacrymogènes ont étés tirés sur la place: Étouffement de toute la population sur place et de nous tous, toute l'équipe de bénévoles, chacun de nous s'est alors mis à courir pour se protéger dans tous les sens, en tirant derrière lui comme il peut, les sacs de poubelles remplis des médicaments récoltés avec les dons des anonymes de tout bords. Certains médecins étaient portés évanouis sur les épaules, moi même je traînais mon sac de médicaments par terre, en étouffant -j'ai un asthme allergique- je n'arrivais plus à ouvrir les yeux pour avancer, brûlé dans le visage et la gorge par les gaz, jusqu'à arriver à l’hôpital Aziza Othmena grâce à l'aide de quelqu'un qui m'a traîné par terre à l’intérieur semi conscient.
Après ces moments de panique, après nous être lavés et calmés, on est allé rassembler les populations réfugiées dans l’hôpital pour les cacher, car le portail des urgences maternité était entrain d'être forcés par une horde de Bop impressionnants d'agressivité, habillés à la "Matrix"... ils ont pu prendre avec eux deux personnes, mais pas les autres car tous cachés en haut en silence...Une heure après, on a pu aller négocier avec les militaires du coté du portail principal de l'hôpital, pour évacuer avec leur protection, toutes les personnes réfugiées, mais la police est intervenue et a foutu la zizanie par leur agressivité verbale et gestuelle, on a re-réussit grâce à tous de retrouver le calme dans une ambiance de tension très élevée: On a négocié grâce à la présence d'un avocat qui était alors arrivé de dehors d’emmener avec la protection de toutes les blouses blanches présentes, une partie des gens à "la maison de l'avocat" en face du palais de la justice pour qu'ils y passent la nuit, et de laisser accompagner une autre partie qui voulait partir immédiatement vers Bab Alioua où il y a les bus vers le sud du pays pour rentrer, sous protection des militaires.
Notre action a réussit tant bien que mal, on les a accompagné en faisant une chaine protectrice main dans la main, et les avocats étaient nombreux pour les y accueillir.
Sur le chemin du retour vers la Kasbah, on a appris qu'il y avait des personnes matraquées par centaines à la station de Bab Alioua! Les cinq médecins bénévoles Seniors avons alors récupéré nos voitures à Bab Ménara et on est parti à Bab Alioua. On y a alors retrouvé les personnes qu'on avait laissé sous la protection des militaires devant l’hôpital: ils avaient été "protégés par les militaires jusqu'au bas de la Kasbah, puis lâchés tous seuls, ils avaient alors été pris en charge par les camions de Bop féroces, qui les ont massacré: Aucun mort, mais une vingtaine de fractures simples ou doubles ou triples à part les blessures profondes, les hématomes etc...Un samu est arrivé, a pris en charge quelques cas des plus urgents, mais dépassé, une seule unité malgré les appels de chacun de nous les médecins présents et le passage de l'info aux médias à disposition personnelle. La SNTRI a mis en place des bus gratuits pour plusieurs destinations et on a distribué tout l'argent récolté jusque là à une grande partie des gens, tous démunis, plusieurs centaines de dinars...Certains d'entre nous ont hébergés chez eux quelques personnes qui habitaient trop loin pour être acheminées immédiatement, surtout les plus jeunes.
J'ai essayé de faire ici une description complète des évènements vécues hier à la Kasbah.

Mais je vais enfin finir par une expérience encore plus grave que tout ça -vécue par un jeune bénévole, fils de l'un des médecins avec nous,participant à l'aide médicale sur place: après notre dispersion par les gaz, ce jeune homme Md BS de 19 ans? s'est caché -paralysé par la peur- sur place sous une couverture là où on avait rassemblé les médicaments à coté du ministère des finances sur la place. Une fois la place vide, il a vu une "stafette" noire avec écris dessus CHORTA = police en Arabe, 4 hommes en civil en sont descendus, ils sont montés là où on était, et ont commencé à fouiller la nourriture et les couvertures accumulée pèle mêle, puis ils ont sorti un sac et en ont sortit des petits paquets de papiers à rouler puis des sachets de drogues type cannabis, qu'ils ont dispersés dans ces amas d'affaires...puis ils ont crié en se tournant vers la place par le balcon: Où SONT LES JOURNALISTES QUI PROTÈGENT CES GENS? Où SONT LES JOURNALISTES? VENEZ VOIR CE QU'ILS FONTS! puis ils sont partis...

Mon avis personnel, pour le moment, je peux me tromper...le gouvernement actuel d'union nationale est en grand danger! Beaucoup voudraient que ça ne marche pas car il servirait à ce qu'on avance vers une vraie construction, mettant en jeu les intérêts de beaucoup de personnes corrompues de l'ancien régime. Je répète ceci n'est que mon avis personnel ainsi que celui d'autres personnes autour de moi, j'espère qu'on ne se trompe pas...

jeudi 27 janvier 2011

Tunisie: Ghannouchi reconduit. Les principaux caciques de Ben Ali écartés.

Le Premier ministre de transition Mohammed Ghannouchi a été reconduit dans ses fonctions et a annoncé un nouveau gouvernement dont les principaux caciques de l'ancien régime Ben Ali ont été écartés. Dans la rue, le sentiment est mitigé.

Lire l'article sur TF1.fr

Formation du nouveau gouvernement tunisien. 27 janvier 2011.

Jeudi 27 janvier 2011: M. Ghannouchi a donné la formation du nouveau gouvernement de transition. Les principaux ministères reviennent désormais à des personnalités indépendantes (Justice, Intérieur, Défense, Finance, Affaires étrangères).

L.K. Chebbi, Min. de la justice.
F. Rajhi, Min.Min. de l'intérieur.
A. Zbidi, Min. de la défense.
A. Ounaies, Min. des affaires étrangères.
L. Mizouni, Min.des affaires religieuses.
A.N. Chebbi, Min.du développement local et régional.
A. Brahim, Min. de l'enseignement supérieur et de la recherche.
M.N. Jouini, Min. de la planification et de la coopération internationale.
A. Chelbi, Min. de l'industrie et de la technologie.
T. Baccouche, Min. de l'éducation nationale.
H.Zahi, M.de la santé publique.
M. Nacer, M. des affaires sociales.
M.Aloulou, M. de la jeunesse et des sports.
M. Jellouli, M. de l'agriculture.
J. Ayed, M. des finances.
M. Haouas, M. du commerce et du tourisme.
E. Bach Chaouch, M. de la culture.
L. Labidi, M. des affaires de la femme.
Y. Brahim, M. de l'équipementet du transport.
S. Aidi, M. de la formation professionnelle et de l'emploi.
L. Jouini, M. auprès du 1er Ministre chargé de l'économie.

Ce remaniement ministériel met fin à notre action pour la diffusion de la lettre ouverte au gouvernement tunisien d'unité nationale, et nous espérons sincèrement
que ce remaniement ne soit pas arrivé trop trad. Nous remercions vivement les 500 signataires de le lettre ouverte et nous publierons demain les noms de tous les signataires.

Renaissance d'une nation, par Jean Daniel.


Lire l'intégralité de l'article sur Leaders.com

Lorsque Rachid Ammar, chef d'état-major de l'Armée de terre, proclame qu'il est le garant de la Constitution tunisienne, c'est le destin même de la révolution qu'il contribue à façonner. Nous avons été les premiers, quand ce général a refusé de faire tirer sur le peuple, à parier qu'il serait un héros national indiscuté. La Constitution qu'il défend désignait l'actuel Premier ministre comme successeur de Ben Ali dans un gouvernement provisoire. Mais si ce Premier ministre est contesté c'est parce que trop d'anciens ministres l'entourent. Un remaniement paraît donc inévitable. C'est le moment de faire le point sur les raisons de la célébration internationale de la révolution dans un tout petit pays de la Méditerranée.

Lire l'intégralité de l'article sur Leaders.com

"Nous n’avalerons pas la couleuvre de la stabilité économique aux dépends de la démocratie", affirme Moustapha Ben Jaafar






Comment voyez-vous la composition d’un gouvernement transitoire?
J’estime qu’il ne faut pas faire du rafistolage. Ce que nous voyons aujourd’hui part d’une bonne intention mais ne correspond pas du tout aux exigences du moment. Ceux qui aujourd’hui sont placés en position de négocier n’ont pas compris que les gens refusent définitivement de construire du neuf avec du vieux.


Lire l'intégralité de l'article sur webmanagercenter.com.

  • Webmanagercenter: Moustapha Ben Jaafar, vous étiez sur la liste des ministres du gouvernement de transition et vous vous êtes rétracté avant d’avoir été nommé officiellement. Pourquoi?
    Moustapha Ben Jaafar: Nous sommes partis du principe que nous devions tous œuvrer à sauver le pays et assurer une véritable transition. Notre souci principal était l’intérêt national. Nous savons que les périodes de transition sont très délicates et qu’il fallait aborder sans esprit partisan parce que dans les périodes transitoires, tous les scénarios sont possibles et toutes les menaces sont envisageables.
    Notre souci fondamental était de protéger cette révolution spontanée, imprévisible et inattendue, que personne ne soupçonnait, mais qui est venue couronner des dizaines d’années de résistance de personnes de tous bords, morts parfois sous la torture, d’hommes et de femmes qui ont été emprisonnés et privés de conditions de vie décente. Toutes ces forces ont quelque part posé les jalons pour cette révolution venue sacrer cette résistance et ces sacrifices. Nous n’avions donc pas le droit de la trahir ni le droit de la confisquer, nous devions respecter un seul mot d’ordre, à savoir le changement réel et pas celui du 7 Novembre.
    Ceci implique un changement qui ne laisse aucune place, aucune possibilité à un retour éventuel à la case de départ. Le peuple a non seulement rejeté Ben Ali comme symbole mais aussi son système. Il ne pouvait donc pas se satisfaire du seul départ de Ben Ali, il fallait que tout le système change.
    Malheureusement, malgré tout ce que nous avons présenté comme argument, notre partenaire qui tient les commandes ne voyait pas les choses ainsi et n’avait pas, à notre sens, la vraie mesure de l’ampleur de ce rejet et le fait qu’il s’agisse bien d’une révolution.
    Vous parlez là du Premier ministre, Mohamed Ghannouchi ?
    Bien entendu. Nous avons l’impression que les mesures qu’il prend viennent toujours de manière décalée, en retard par rapport aux attentes. Les mesures prises sont positives bien sûr mais ne sont pas venues en un seul paquet. Elles sont distillées, saucissonnées, comme si nous étions dans une situation normale. Alors que nous sommes dans une révolution et qu’il faut prendre la méthode conforme à la révolution, c'est-à-dire une rupture claire et nette avec le passé.
    Nous n’y sommes pas arrivés. Je voudrais préciser de nouveau qu’il ne s’agit pas d’une remise en cause des portefeuilles ministériels ou de la répartition des responsabilités. Il s’agit d’un gouvernement de transition dont la mission est de conduire les affaires urgentes du pays. C’est un gouvernement qui, dans sa formule actuelle, ne peut être un gouvernement d’unité nationale puisqu’un certain nombre de partis qui ont leurs poids dans la société n’y ont pas adhéré. Il faudrait donc réviser la copie pour un gouvernement  transitoire qui gère les affaires courantes pendant six mois, accompagné d’une structure que nous appellerons ce que nous voudrions mais qui sera politique et ouvrira la porte à toutes les sensibilités pour préparer les prochaines élections.
    Nous aurions, dans ce cas, un gouvernement représentatif puisque technique et nous mettrons ensemble le train de la démocratie sur les rails.
    Comment voyez-vous la composition d’un gouvernement transitoire?
    J’estime qu’il ne faut pas faire du rafistolage. Ce que nous voyons aujourd’hui part d’une bonne intention mais ne correspond pas du tout aux exigences du moment. Ceux qui aujourd’hui sont placés en position de négocier n’ont pas compris que les gens refusent définitivement de construire du neuf avec du vieux.
    Est-ce que la nécessité d’une reprise économique ne justifierait pas que l’on se suffise de ce qui nous est offert aujourd’hui?
    C’est toute la question du verre à moitié vide et celui à moitié plein. Bien sûr que la Tunisie ne peut pas souffrir encore d’une panne sur les plans du fonctionnement et celui économique. Mais il faut être conscient que nous vivons une révolution. Une révolution ne se fait pas tous les ans, il y a une révolution par siècle et si le peuple, pour une fois, s’est exprimé clairement, c’est pour un changement politique qui doit être la priorité des priorités. Nous ne perdons pas du tout de vue la nécessité de réduire au maximum les sacrifices mais il faut qu’on comprenne aujourd’hui qu’il s’agit de mettre le pays sur les rails du pluralisme et de la démocratie.
    Nous avons été leurrés pendant 20 ans durant lesquels on nous a raconté le miracle économique tunisien, qui n’en était pas un. Aujourd’hui, on nous parle de l’importance de la stabilité et de la nécessité d’éliminer les extrémistes dont les intégristes. Ce n’est pas une raison pour que nous avalions la couleuvre de la stabilité économique aux dépends de la démocratie.
    Que proposez-vous comme solution pour passer à l’étape suivante?
    Je propose un gouvernement de technocrates progressistes sans couleurs politiques pour conduire les affaires courantes du gouvernement. Ils seront accompagnés par un conseil national représentant tous les partis pour préparer la carte politique du pays ainsi que les élections présidentielles et parlementaires.
    Que pensez-vous des réactions à l’international par rapport à ce qui est arrivé en Tunisie?
    Le monde entier a été aussi surpris que nous. C’est un message fort qui provient de la Tunisie et qui aura des répercussions tout d’abord sur le monde arabe, les peuples n’auront plus peur de leurs gouvernants et sauront qu’ils peuvent retrouver leur liberté et leur dignité. Quant aux Occidentaux, ils réalisent aujourd’hui qu’à être aveuglés par les intérêts économiques et financiers, presque mercantiles, ils ont perdu de vue l’essentiel de la vie d’un peuple: la liberté, les droits de l’homme et la démocratie. Aujourd’hui, beaucoup doivent s’en mordre les doigts et devraient réviser leurs copies vis-à-vis non seulement de la Tunisie mais de tous les peuples opprimés dans le monde.


mercredi 26 janvier 2011

Ni RCD Ni Chaos, Nabil Gmati, universitaire.

         Nous avions lancé dès le jeudi 20 janvier à l'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Tunis une lettre ouverte au gouvernement Tunisien pour demander la démission de cinq ministres du gouvernement de transition. Depuis, Mr Mdhafar a eu la sagesse de se retirer. Notre demande était la conséquence de l'inquiétude suscitée par la situation de crise que nous vivons depuis la chute du dictateur et de notre volonté d'apaisement afin de permettre que le gouvernement de transition puisse travailler sereinement sans la pression de la rue.

    Il est lamentable de voir que la majorité de ceux qui s'expriment ne nous présentent que deux alternatives, accepter le gouvernement actuel avec une main mise totale du RCD qui s'accroche au pouvoir ou bien le chaos. Aucun effort pour nous convaincre pourquoi on n'a pas d'autre choix. Autrement dit, la politique qui consiste à prendre le tunisien  pour un abruti incapable de prendre ses décisions tout seul, continue. Elle continue, non seulement de la part des membres du RCD, mais aussi de l'UGTT, et des autres partis politiques d'opposition. Manifestement, tout le monde est pris de court par l'enchainement des évènements, et notre « élite » politique n'a pas le temps d'adapter son discours. Alors, moi je ne suis pas du tout convaincu et je continue à soutenir la lettre ouverte au gouvernement tunisien d'unité nationale qui a recueilli jusqu'à présent plus de 300 signatures parmi les acteurs de la société civile, ainsi que de plusieurs universitaires étrangers. Malheureusement, le temps presse et les évènement s'accélèrent, et je crains que notre demande ne soit déjà obsolète, et insuffisante aujourd'hui pour calmer la rue.

Appel à la signature du Pacte des compétences tunisiennes engagées.

Chères compétences citoyennes,
Où que vous soyez, quelles que soient vos compétences, engagez-vous pour le peuple tunisien et pour notre avenir commun. 
Lisez, Signez et Commentez le PaCTE (PaCTE des 
Compétences Tunisiennes Engagées) sur :


Le PaCTE est un engagement moral et citoyen dans la vie politique, économique et sociale en Tunisie pour :
  1. Se positionner comme observatoire indépendant, garde-fou des acquis de la révolution
  2. Offrir un espace pour l’émergence de nouvelles idées
  3. Fédérer les compétences engagées autour d’actions ciblées
Tunisiens de tout horizon, honorons la cause de nos martyrs, oeuvrons pour un avenir meilleur pour toutes les générations, engageons-nous à reconstruire notre pays et mettons notre énergie et nos compétences au service de la Nation :

302 compétences Tunisiennes ont déjà signé le PaCTE

Le PaCTE
Je soussigné(e), citoyen(ne) tunisien(ne), m’engage à préserver et défendre les acquis de la révolution du peuple tunisien du 14 janvier 2011, et m’engage à :
  • Mettre mes compétences et mon expérience au service de la Nation et de son peuple souverain.
  • Contribuer à garantir une vie digne à chaque citoyen tunisien.
  • Être intègre, servir l'intérêt national, lutter contre la corruption, le favoritisme, le culte de la personnalité, l’injustice et toute forme d’exclusion.
  • Oeuvrer pour la garantie de la liberté en la préservant de toute dérive extrémiste.
  • Respecter la démocratie dans la Tunisie de demain et le pluralisme de son paysage politique.
  • Soutenir les démarches participatives pour une meilleure représentativité de la société civile.
  • Contribuer à garantir l’égalité des chances entre tous les Tunisiens et dans toutes les régions.
Les AXES du PaCTE
1- Garde-fou : le PaCTE se positionne comme un observatoire indépendant qui oeuvre pour le respect des revendications de la révolution. Sur le court-terme ceci entend : suivre le bon déroulement du processus électoral, analyser les programmes des candidats, dénoncer toute démagogie et dérive extrémiste, etc.
2- Force de proposition : le PaCTE est un espace ouvert pour l'émergence de nouvelles idées. Nous nous proposons de développer une plate-forme participative sur Internet où les idées de chacun seront écoutées et débattues. Le PaCTE portera ensuite celles votées par une majorité de ses signataires auprès de tous les médias afin de peser sur le choix des décisionnaires.
3- Force d'action : le PaCTE, de par sa position de garde-fou et sa force de proposition, fédérera ses signataires autour d’actions concrètes sur le terrain. Il peut être à la fois meneur de projets comme contributeur à des initiatives d’autres instances (à condition que celles-ci respectent les principes du PaCTE). Les actions menées sous le nom PaCTE bénéficieront du soutien de ses membres et d’une couverture médiatique pour un meilleur impact.
Vous pouvez signer le PaCTE, lire et commenter 
les autres propositions des autres signataires sur : http://pactetunisien.org/#JeSigne



Si vous adhérez au PaCTE et que vous souhaitez contribuer à nos efforts pour la Tunisie de demain, n'hésitez pas à transférer cet email à vos contacts.
P.S. : Vous pouvez vous aussi apporter votre contribution au PaCTE. N’hésitez pas à nous le signaler dans les commentaires.

Création d'un groupe de réflexion. Mohamed Ali Mrad.


Bonjour,

Je vous invite à consulter notre site : www.tunisie-democratique.org qui a
pour objectif de promouvoir la démocratie en Tunisie et de constituer un
groupe de réflexion et de pression pour aider à installer la démocratie dans
notre pays.

Je vous invite à consulter régulièrement ce site qui sera alimenté
quotidiennement avec de nouveaux articles de fond.

Vous êtes également le bienvenu pour publier vos articles personnels et
aucune censure ne sera appliquée dans le cadre de notre ligne éditoriale.

Enfin, je vous invite également à relayer cette information auprès de vos
amis et relations afin que nous soyons les plus nombreux possibles pour nous
informer et participer activement.

Faites un geste simple pour la démocratie en Tunisie. Transférez cet email à
vos contacts et relayez l’information au plus grand nombre.

Bien cordialement,

Mohamed Ali M'rad

Le courage ne hurle pas toujours.

Courage doesn't always roar.  Sometimes courage is the little voice at the end of the day that says I'll try again tomorrow.  Mary Anne Radmache


Elyes Jouini pourrait intégrer le Gouvernement d’union nationale

(ATTENTION:   information non confirmée !)

Lire l'intégralité de l'article sur espacemanager.com

M. Taieb Baccouche, porte-parole du gouvernement d'union nationale, a déclaré, mardi soir que la composition du nouveau gouvernement sera annoncée mercredi 26 janvier 2011.

M. Baccouche a ajouté qu'un mouvement dans le corps des gouverneurs et dans certaines ambassades sera annoncé, aussi,merceredi.

A ce sujet, nous apprenons de sources dignes de foi que des pourparlers pour le remplacement de certains ministres dans le gouvernement de transition ont été entamés avec l’un des Tunisiens vivant à l’étranger. Selon ces mêmes sources il s’agit de M.Elyes Jouini.

mardi 25 janvier 2011

Poème, de Ali Saada, Universitaire.

UGTT tu as perdu toute ta crédibilité!
Tu essaies de te refaire une virginité
En mettant notre Tunisie en danger,
Parents et élèves ne sont pas consultés,
Pour une grêve qui aurait bien pu être reportée,
Tes représentants ne savent même pas parler,
Ils braillent a la radio et à la télé
Des idées qui ne représentent que leurs intérêts.
As-tu la mémoire courte, as-tu oublié?
Comment tu négociais nos intérêts?
Et aujourd'hui tu veux t'appropprier
Une révolution que tu n'a jamais appuyé
Parmis toi il y a bien des gens sensées
Laissez les alors refaire ta légitimité
El Hammi et Hached n'auraient jamais souhaité
Te voir ainsi profiter de ce peuple révolté

Réunion avec les étudiants de l'ENIT

Ce mardi 25 janvier 2011, le directeur de l'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Tunis (ENIT) s'est réuni avec les élèves ingénieur afin de discuter avec eux du planning des éxamens qui débutent jeudi 27 janvier. En dehors de quelques étudiants, les élèves présents étaient convaincus que la meilleur façon de rendre hommage aux martyrs était de reprendre les cours vau plus vite.


Je crois que le meilleur témoignage de cela est l'intervention de cette étudiante, originaire de Kasserine, la ville qui compte le plus de martyrs (près d'une cinquantaine).


lundi 24 janvier 2011

Plan d'action ATUGE Tunisie,

Réunion des enseignants de l'ENIT à l'appel de la cellule de la FGESRS de l'UGTT et du Directeur.

Lundi 24 janvier 2011 de 10h00 à 12h30.
La majorité des enseignants de l'ENIT ont appelé à une reprise immédiate des cours. Suite à un vote à une très forte majorité il a été décidé de reprendre les examens le jeudi 27 janvier 2011. L'Ecole est ouverte aux étudiants depuis ce lundi 24 janvier.

Une vingtaine d'enseignants a pris la parole, et ont exprimé leur avis concernant la raprise des cours. Il n'y avait que deux interventions qui étaient défavorables à la reprise des cours. Les raisons évoqués sont les suivantes :

- Soutenir les revendications du peuple.

- Obtenir des réponses du gouvernement pour obtenir des détails concernant la fuite du dictateur et d'autres questions relative au rétablissement de la sécurité.

- Retarder la reprise des cours (d'un mois) afin de permettre aux étudiants une reprise dans de bonnes conditions.

- Etre à l'écoute du peuple qui continue le combat dans la rue pour le soutenir jusqu'à la chute de l'ensemble du gouvernement actuel.

La majorité des enseingnants sont donc favorable à la reprise des cours et les commentaires des un et des autre reprenaient les points suivants :

- Reprise des cours dans les meilleurs délais.

- Être à l'écoute des étudiants et de leurs propositions.

- Lueur d'espoir extraordinaire. Plusieurs acquis depuis le début de la révolution. Consolidation de la démocratie.

- Permettre aux étudiants de s'exprimer dans l'enceinte de l'université.

- Permettre aux travailleurs journaliers de gagner leur vie et nourrir leur famille. Cela ne nous empêche pas de remettre en cause la composition du gouvernement par d'autres moyens pacifiques.

- Certains sont prêts à soutenir le gouvernement provisoire, s'il est capable de nous donner des garanties qu'un 7 novembre bis n'est pas en train de se préparer.