Préambule : Ce document a été réalisé par N. Gmati. Il ne s'agit pas d'un article original, mais seulement d'une retranscription mot à mot de plusieurs articles de wikipédia (31/1/2011), qui sont complétés par des informations puisées dans des articles de journaux tunisiens. Les articles de wikipedia donnent des références qui n'ont pas été reproduit ici, mais que vous pourrez retrouver dans l'article original où http://fr.wikipedia.org/wiki/Partis_politiques_tunisiens (ce lien a évolué depuis janvier 2011, et au mois de janvier 2012 on comptait déjà plus de 100 partis) où dans les liens référencés dans cet article. Aucune information n'est disponible concernant le nombre d'adhérants dans chaque parti. Ce qui apparaît clairement, c'est qu'en dehors du RCD qui déclare depuis plusieurs années, avoir plus de deux millions d'adhérents, et du mouvement Ennahdha qui constitue fort probablement la deuxième force politique du pays du point de vue du nombre de sympatisants potentiels (ce parti a été reconnu officiellement la semaine dernière), tous les autres partis ont très peu de poids politique, compte tenu de leur nombre d'adhérents. Par ailleurs les sites web des partis RCD, MDS, PUP, PSL ne sont plus accessibles.
PS:
PS:
I – INTRODUCTION :
Voici une liste des partis politiques actuellement présents sur la scène politique tunisienne. Ils sont classés en fonction du nombre de parlementaires au sein de la Chambre des députés :
I-1) PARTIS PARLEMENTAIRES, 2009-2011:
1.1) Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, socialiste, 152 députés)
1.2) Mouvement des démocrates socialistes (MDS, social-démocrate, 14 députés)
1.3) Parti de l'unité populaire (PUP, socialiste, 11 députés)
1.4) Union démocratique unioniste (UDU, nationaliste arabe, 7 députés)
1.5) Mouvement Ettajdid (Ettajdid, post-communiste, 3 députés)
1.6) Parti social-libéral (PSL, libéral, 1 député)
1.7) Parti des verts pour le progrès (PVP, écologiste, 1 député)
Parmi ces partis, seul le mouvement Ettajdid, a gardé son indépendance vis à vis du pouvoir. Les autres partis on appelé à voter Ben Ali aux élections présidentielles, et sont désignés par la société civile comme des « Partis de Carton » (en arabe Kartounioune).
I-2) PARTIS NON PARLEMENTAIRES (existants avant le 14 janvier 2011):
2.1) Parti démocrate progressiste (PDP) (ancien Rassemblement socialiste progressiste) ;
2.2) Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL).
I-3) PARTIS NON PARLEMENTAIRES (autorisés après le 14 janvier 2011):
Un certain nombre de partis politiques non reconnus sous le régime du président Zine el-Abidine Ben Ali sont légalisés à la suite de la révolution tunisienne de 2011:
3.1) Tunisie verte (TV), autorisé le 17 janvier.
3.2) Parti socialiste de gauche (PSG), autorisé le 17 janvier.
3.3) Parti du travail patriotique et démocratique tunisien (PTPDT), autorisé le 19 janvier.
3.4) Ennahda (ancien Mouvement de la tendance islamique), autorisé le 20 janvier.
3.5) Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), autorisé le 20 janvier.
3.6) Congrès pour la république (CPR), autorisé le 20 janvier.
3.7) Parti Baas (ou Baath, d'obédience irakienne), autorisé le 22 janvier.
3.8) Front du 14 janvier.
I-4) PARTIS NON ENCORE AUTORISES:
Un certain nombre de partis politiques restent non reconnus à ce jour. Leurs militants se retrouvaient essentiellemt dans des ONG comme la ligue des droits de l'homme ou au sein du syndicat UGTT. Lors des réunions d'opposants organisés depuis le 14 janvier, ils se présentent au non de leurs partis (la traduction de l'arabe n'est certainement pas la meilleure, elle sera rectifiée dans les prochains jours).
4.1) Parti ouvrier national démocrate;
4.2) Parti nationaliste du peuple;
4.3) Ligue de la gauche travailliste ;
4.4) Mouvement des nationalistes démocrates (Al-Watad);
4.5) Courant réformiste de développement;
4.6) Parti nationaliste progressiste;
II – DESCRIPTION DES PARTIS :
II-1) PARTIS PARLEMENTAIRES, 2009-2011:
1.1) Rassemblement constitutionnel démocratique.
Site web non disponible le 31/1/2011 - http://www.rcd.tn/index1.html
Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) (التجمع الدستوري الديمقراطي) est un parti politique tunisien fondé le 27 février 1988 par Zine el-Abidine Ben Ali.
Il est le successeur de deux partis plus anciens : le Néo-Destour qui est fondé le 2 mars 1934 par Habib Bourguiba et le Parti socialiste destourien (PSD) qui remplace le Néo-Destour le 19 octobre 1964 (toujours sous la direction de Bourguiba). Ce parti, sous ses différentes appellations, est au pouvoir depuis l'indépendance obtenue en 1956 et l'ancien président Ben Ali en était issu. Il contrôle la totalité des sièges attribués aux circonscriptions, soit 152 des 189 sièges de la Chambre des députés à l'issue des élections du 24 octobre 2004 (87,59 % des voix)[2].
Revendiquant 2 196 323 membres en 2008[3], soit un Tunisien adulte sur quatre, le parti compte presque deux fois plus de militants qu'à sa fondation[2]. Selon Samir Gharbi, les citoyens y « adhérent en masse pour se rapprocher du sommet de l'État, mais aussi militer contre tous les courants extrémistes (gauchistes ou islamistes) ou, de façon plus matérielle, faciliter leur vie quotidienne », le RCD devenant le « meilleur ascenseur social du pays »[2].
Le parti publie son propre quotidien en version française et arabe (Le Renouveau et Al Horria). Il a également hérité d'une organisation de jeunesse baptisée « Jeunesse constitutionnelle démocratique » et d'une organisation estudiantine baptisée « Organisation des étudiants du RCD ».
Jusqu'au début de la révolution tunisienne, le RCD est membre de l'Internationale socialiste dont il est exclu le 17 janvier 2011[4]. Le lendemain, la quasi-totalité des onze membres du bureau politique quittent le parti ou en sont radiés, à l'image de l'ancien président Ben Ali. Cette instance est officiellement dissoute le 20 janvier[5], laissant au secrétaire général Mohamed Ghariani le soin d'expédier les affaires courantes. Le même jour, les ministres du « gouvernement d'union nationale » encore affiliés à cette formation annoncent l'avoir quitté eux aussi[6]. De ce fait, le RCD n'est donc plus à ce jour un parti gouvernemental, le « gouvernement d'union nationale » ayant de plus décidé de saisir les biens mobiliers et immobiliers du parti[7].
1.2) Mouvement des démocrates socialistes.
Site web non disponible le 31/1/2011: http://www.mds.org.tn/
Le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) (حركة الديمقراطيين الاشتراكيين) est un parti politique tunisien fondé le 10 juin 1978 par Ahmed Mestiri qui en devient le premier secrétaire général.
Histoire : En 1981, le parti participe aux premières élections pluralistes qui se solde par la victoire écrasante du Parti socialiste destourien. Le 19 novembre 1983, il est officiellement reconnu par le gouvernement. Après son nouvel échec aux élections législatives de 1989, Mestiri se retire du secrétariat général puis met fin à toute activité politique. Le 10 septembre, Mohamed Moada remplace Mestiri au poste de secrétaire général avant de prendre le titre de président en 1992.
Moada est incarcéré le 11 octobre 1995 après avoir rendu publique une lettre adressée au président Zine el-Abidine Ben Ali dans laquelle il dénonce la dégradation de la situation des droits de l'homme et des libertés civiles en Tunisie. Condamné en février 1996 à onze ans d'emprisonnement pour « menaces à la sûreté extérieure de l'État » et « intelligence avec des agents d'une puissance étrangère », il bénéficie en décembre 1996 d'une mesure de libération conditionnelle à la suite d'un vaste mouvement de pressions nationales et internationales.
En 1997, à l'issue d'un congrès extraordinaire controversé, Ismaïl Boulahya, dernier membre fondateur encore en fonction, est appelé à la tête du secrétariat général malgré le boycott des éléments restés fidèles à Moada. Ce dernier, libéré après 17 mois de détention, refuse de reconnaître la nouvelle direction. Boulahya est réélu à son poste en 2001. En juin de la même année, Moada est à nouveau incarcéré, après avoir noué une alliance avec Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahda, et pris position contre une nouvelle candidature du président Ben Ali à la prochaine élection présidentielle. En mars 2002, il bénéficie d'une grâce présidentielle et est rétabli dans ses droits politiques et civiques. Le 10 juin, aux côtés de Boulahya et d'autres cadres du mouvement, il annonce une « initiative de réconciliation ».
Sous la direction de Moada et Boulahya, le parti participe à toutes les élections législatives et compte aujourd'hui 16 sièges à la Chambre des députés. Le secrétaire général Boulahya a soutenu la candidature du président Ben Ali aux élections présidentielles de 2004. Au congrès tenu en août 2008, des amendements au règlement intérieur créent un poste de coordinateur général et deux postes de vice-secrétaires généraux et ramènent le nombre des membres du bureau politique de 25 à 15[1]. Boulahya est reconduit comme secrétaire général alors que Moada devient coordinateur général. Taïeb Mohsni et Sahbi Bouderbala deviennent vice-secrétaires généraux. Le parti publie son propre périodique en version française et arabe (L'Avenir et Al Mostaqbal).
1.3) Parti de l'unité populaire.
Site Web non disponible le 31/1/2011: http://www.elwahda.com/
Le Parti de l'unité populaire (PUP) (حزب الوحدة الشعبية) est un parti politique tunisien fondé en janvier 1981 et issu du Mouvement de l'unité populaire d'Ahmed Ben Salah. Reconnu le 19 novembre 1983, il compte douze députés à la Chambre des députés en 2009 ; il a participé à toutes les élections législatives depuis 1986. Mohamed Belhaj Amor représente le PUP lors de l'élection présidentielle de 1999 où il remporte 0,31 % des suffrages. Le parti présente ensuite son secrétaire général, Mohamed Bouchiha, qui remporte 3,78 % des suffrages en 2004 et 5,01 % des suffrages en 2009. Le PUP se réclame du socialisme et du nationalisme arabe mais n'est pas membre de l'Internationale socialiste. Le parti publie son propre périodique en version arabe (Al Wahda).
1.4) Union démocratique unioniste.
L'Union démocratique unioniste (UDU) est un parti politique tunisien, qui défend le nationalisme arabe. Fondé le 26 novembre 1988 et reconnu le 30 novembre de la même année, il compte sept députés à la Chambre des députés. Il a participé à toutes les élections législatives depuis 1989.
En 1999, le parti présente son fondateur et secrétaire général, Abderrahmane Tlili, aux élections présidentielles ; il remporte 0,23 % des suffrages. S'il ne présente pas de candidat en 2004, il présente en 2009 le successeur de Tlili, Ahmed Inoubli, qui finit troisième avec 3,80 % des suffrages. Le parti publie son propre périodique en version arabe (El Watan).
1.5) Mouvement Ettajdid.
Site Web : http://ettajdid.org/
Le mouvement Ettajdid (حركة التجديد) est un parti politique tunisien. Ettajdid signifie « renouveau » en arabe. Le parti compte deux représentants à la Chambre des députés. Il a participé à toutes les élections législatives depuis 1994 ; il a aussi présenté Mohamed Ali Halouani à l'élection présidentielle de 2004, où il remporte 0,95 % des suffrages, et Ahmed Brahim à celle de 2009, où il remporte 1,57 % des voix. Le parti publie depuis 1981 son propre hebdomadaire en version arabe (Attariq Al Jadid).
Histoire : Le Parti communiste tunisien (PCT) est fondé en 1920, à l'époque du protectorat français. Mohamed Nafaâ (1917-2007) en est le premier secrétaire de 1946 à 1981 ; il s'était engagé dès sa jeunesse pour la libération de la Tunisie, ce qui lui a valu d'être emprisonné dès 1934 avec ses camarades Ali Jrad et Georges Adda et leurs compagnons du Néo-Destour comme Habib Bourguiba. Interdit en janvier 1963, le PCT est à nouveau autorisé à partir du 18 juillet 1981. En effet, Mohamed Harmel, alors premier secrétaire du Parti communiste tunisien, raconte s'être rendu chez le président Habib Bourguiba à Skanès (Monastir) afin de le remercier d'avoir levé l'interdiction qui pesait depuis 18 ans sur les publications communistes[1]. Bourguiba lui aurait alors demandé : « Mais qu'êtes-vous donc devenus, vous les communistes tunisiens qui faisiez parler de vous dans les années quarante et cinquante ? »[1]. Harmel aurait alors répondu : « Nous ne sommes plus visibles parce que vous avez décidé, Monsieur le Président, d'interdire les activités du PCT ! »[1]. Et Bourguiba de répondre, après quelques secondes de réflexion : « Levons donc aussitôt cette mesure d'interdiction ! »[1].
Abandon du communisme : Lors de son congrès du 22 et 23 avril 1993, le PCT annonce vouloir se transformer en « mouvement Ettajdid »[2] en abandonnant le communisme et en s'engageant à suivre une ligne de centre-gauche. Il désire ainsi s'ouvrir aux sensibilités démocratiques et progressistes tout en évitant l'opposition frontale face au pouvoir[2]. Le 14 septembre 1993, le mouvement Ettajdid est légalisé[2].
Refondation : Le 30 juillet 2007 s'ouvre son second congrès national. À cette occasion, des personnalités indépendantes, dont l'économiste Mahmoud Ben Romdhane et l'universitaire féministe Sana Ben Achour, sont cooptées pour former une « coalition démocratique » laïque. Pour des raisons inexpliquées, certains participants se seraient toutefois retirés selon la presse tunisienne[3]. À ce titre, un conseil central de quarante membres est formé et réunit, selon une formule d'équilibre, vingt membres issus du mouvement Ettajdid sous sa composition classique et vingt personnalités indépendantes. Un bureau politique composé de douze membres élus est par ailleurs constitué. Ce projet est destiné à faire contre-poids à une alliance constituée par deux autres partis d'opposition légaux avec Ennahda en 2005. Il vise notamment, selon ses initiateurs, à offrir une « alternative d'opposition crédible » à l'hégémonie du parti au pouvoir tout en exprimant son attachement aux acquis du pays (notamment le statut des femmes à travers le Code du statut personnel). Dans des motions approuvées par le congrès, le parti souligne la nécessité de doter la Tunisie d'une « nouvelle constitution pour garantir l'alternance et la séparation des pouvoirs » et prône en outre des réformes pour attirer l'investissement en Tunisie et une « parité totale » entre les sexes[3]. À l'occasion du congrès de 2007, le premier secrétaire du mouvement, Mohamed Harmel, annonce son retrait. Il occupera toutefois la fonction de président à titre honorifique[3]. La fonction de premier secrétaire est accordée par consensus à une nouvelle figure, le linguiste Ahmed Brahim, qui est partisan d'une nouvelle ligne politique à donner au mouvement. Hatem Chaabouni, attaché à l'héritage du premier secrétaire sortant, Mahmoud Ben Romdhane, Jounaidi Abdeljaoued et Samir Taieb occupent les fonctions de secrétaires généraux adjoints.
1.6) Parti social-libéral.
Site Web non disponible le 31/1/2011:
http://www.psltunisie.organisationspsl.org/
http://www.psltunisie.organisationspsl.org/
Le Parti social-libéral (PSL) (الحزب الاجتماعي التحرري) est un parti politique tunisien d'obédience libérale. Il est membre de l'Internationale libérale et du Réseau libéral africain. Fondé le 12 septembre 1988 sous le nom de Parti social pour le progrès (PSP), il change de nom en octobre 1993 pour refléter son orientation libérale. Suite à la défection de Mongi Khamassi (parti créer le Parti des verts pour le progrès), il ne compte plus qu'un seul député à la Chambre des députés. Il participe à toutes les élections législatives depuis 1989. Son fondateur Mounir Béji se présente à l'élection présidentielle de 2004 et remporte 0,79 % des suffages. À la suite du congrès extraordinaire du 15 juillet 2006, Mondher Thabet est élu secrétaire général en remplacement de Béji. Les membres du nouveau bureau politique sont Mohamed Anis Lariani, Larbi Ben Ali, Abderrahmène Mlaouah, Jamaleddine Ben Yahia, Mourad Maâtoug, Mohamed Chiheb Lariani, Tahar Kéfi et Mohsen Nabli. Le bureau de l'organisation de jeunesse du PSL est constitué de Mohamed Chiheb Lariani, Tarek Khiari, Wael Raddadi, Riadh Radhouene, Shehrazad Akacha, Ahmed Jebari, Mustapha Nebli, Mohamed Ali Lassoued et Houssem Eddine Sabri. Le parti publie son propre périodique en version arabe (Al Ofok).
1.7) Parti des verts pour le progrès.
Site web : http://www.partivert-tunisie.com
Le Parti des verts pour le progrès (PVP) (حزب الخضر للتقدم) est un parti politique tunisien fondé le 14 novembre 2005. Reconnu le 3 mars 2006, il ambitionne de « renforcer la conscience environnementale » des Tunisiens et les sensibiliser sur l'importance de celle-ci dans leur vie et dans celles des collectivités. Le parti publie son propre hebdomadaire en version française et arabe (Ettounsi).
Histoire : Le fondateur, Mongi Khamassi, originaire du Kef, fait partie des fondateurs du Parti social-libéral (PSL) dont il est membre pendant 17 ans avant de démissionner en septembre 2005. Il dépose alors une demande pour créer un nouveau parti, l'autorisation lui étant accordée moins de quatre mois plus tard, ce qui est considéré comme un record en Tunisie. Khamassi ayant été élu député du PSL lors des élections législatives du 24 octobre 2004, le PVP obtient un siège à la Chambre des députés dès sa création. En 2009, à l'occasion de sa première expérience électorale, le parti remporte un total de six sièges. Lors de son congrès fondateur, tenu les 12 et 13 décembre 2008, le secrétaire général Khamassi est reconduit à son poste et les dix nouveaux membres du bureau politique élus par les membres du conseil national[1]. Les représentants des partis écologistes marocain, algérien, égyptien et palestinien présents au congrès décident la constitution d'un Rassemblement arabe des partis verts et des mouvements écologiques dont la présidence est confiée à Khamassi[1]. Le parti compte alors treize fédérations implantées à Ras Jebel, Zarzis, Gafsa, Kairouan, Sfax, Nabeul, Le Kef, Jendouba, Siliana, La Manouba, Tunis et Ben Arous[2]. Il convient de noter que de nombreux partis verts, notamment les Verts français[3] et les Verts européens[4], ont dénoncé la création de ce parti en déclarant que le véritable parti écologiste tunisien est en réalité le mouvement Tunisie verte, dont le dossier, deux ans après son dépôt, n'avait toujours pas été accepté par le ministère de l'intérieur.
I-2) PARTIS NON PARLEMENTAIRES (existants avant le 14 janvier 2011):
2.1) Parti démocrate progressiste (PDP) (ancien Rassemblement socialiste progressiste) ;
Site Web: http://www.pdpinfo.org/
Le Parti démocrate progressiste (الحزب الديمقراطي التقدمي) (PDP) est un parti politique tunisien fondé le 13 décembre 1983 et légalisé officiellement le 12 septembre 1988. Il participe à toutes les élections législatives de 1989 à 1999 mais boycotte celles de 2004 et 2009 ; il ne compte donc aucun représentant à la Chambre des députés.
Selon l'avocat Ahmed Néjib Chebbi, fondateur du parti, le PDP compte plusieurs centaines de membres, dont la plupart seraient issus de professions libérales. Le parti serait le seul mouvement de l'opposition reconnue, en plus du Forum démocratique pour le travail et les libertés, à ne pas recevoir de financement public. Il vit grâce à la vente de son journal[réf. nécessaire], l'hebdomadaire Al Mawkif, qui n'est pas subventionné non plus[1], contrairement à ce qu'indique le gouvernement tunisien[réf. nécessaire].
Histoire: Créé sous le nom de Rassemblement socialiste progressiste par un certain nombre de groupes marxistes, il est rebaptisé à l'occasion de son congrès de juin 2001 dans le but d'« étendre ses bases idéologiques ». En 2002, il conteste les modifications constitutionnelles soumises au référendum du 26 mai et qui autorisent notamment le président Zine el-Abidine Ben Ali à se présenter deux fois à l'élection présidentielle.
Le 19 février 2004, la police aurait empêché un rassemblement en faveur de la liberté de la presse organisée par le parti. Une manifestation similaire, organisée par le PDP et d'autres partis de l'opposition le 27 mars, aurait également été empêchée. Lors de l'élection présidentielle du 24 octobre, la loi électorale exclut Chebbi de l'élection présidentielle du fait que son parti ne dispose d'aucun siège au parlement. Le PDP affirme alors que cette loi est « taillée sur mesure pour fermer la voie à toute candidature libre ». En conséquence, le parti, qui présente 21 candidats à l'élection législative dans 16 des 26 circonscriptions du pays, se retire trois jours avant qu'elles n'aient lieu. Le parti prétend alors qu'il est victime d'une « accumulation de violations de ses droits et de pressions durant la campagne électorale ». Selon Le Nouvel Observateur, le parti se retire en effet dans le but de protester contre la saisie de son manifeste politique durant la campagne et contre d'autres pressions. Chebbi affirme par ailleurs que son parti est bâillonné par les autorités et décrie la disqualification de cinq de ses candidats ; les autorités tunisiennes qualifient alors ce retrait de « coup d'éclat médiatique ». En octobre-novembre 2005, Chebbi participe à la grève de la faim de huit personnalités de la société civile tunisienne. À l'issue du congrès de décembre 2006, la biologiste Maya Jribi devient secrétaire générale et ainsi la première femme à diriger un parti politique tunisien. Elle remplace Chebbi qui continue de siéger au sein d'un bureau politique composé de 28 membres. Du 20 septembre au 20 octobre 2007, Jribi et Chebbi suivent une grève de la faim[2] pour protester contre la décision judiciaire prise le 1er octobre d'expulser leur parti des locaux qu'il occupe au centre de Tunis[3]. Un compromis est finalement trouvé avec le propriétaire qui abandonne les poursuites en contrepartie d'un nouveau contrat de bail[4]. En vue de l'élection présidentielle de 2009, Chebbi est le premier candidat à se déclarer dès le 12 février 2008[5], tout en exigeant une réforme du Code électoral pour supprimer notamment la clause sur le parrainage des candidats[6]. Le 24 juillet, le parlement adopte un amendement constitutionnel exceptionnel qui supprime cette condition de parrainage[7] mais restreint « la possibilité de dépôt de candidature à la présidence de la république [au] premier responsable de chaque parti », ce qui écarte donc Chebbi[5]. Rachid Khéchana, autre dirigeant du PDP, déplore à l'Agence France-Presse un « amendement [...] conçu sur mesure pour écarter notre candidat »[5]. Le comité central du PDP réuni les 8 et 9 novembre décide par 39 voix contre 16 que la candidature de Chebbi est maintenue[8],[9].
Idéologie: Le PDP se déclare diversifié sur les plans politique et idéologique et regroupe aussi bien des libéraux que des « islamistes progressistes réunis autour d'un même projet de gouvernement alternatif ». Ainsi, l'un de leurs principaux objectifs serait de « montrer à leurs concitoyens que le pluralisme de la Tunisie est en réalité un leurre ».
Le programme électoral du parti est ainsi composé de réformes politiques dont une amnistie générale (prisonniers d'opinion et exilés), la neutralité de l'administration, une information libre, une constitution qui garantisse les libertés des individus, la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice, des lois garantissant la liberté d'association et d'expression, etc. ; et de réformes économiques et sociales basées sur l'instauration des principes de transparence dans les affaires et de bonne gouvernance (pour redynamiser le secteur de l'emploi) et sur une distribution juste des richesses.
2.2) Forum démocratique pour le travail et les libertés.
Site web: http://www.fdtl.org/
Le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL) (التكتل الديمقراطي من أجل العمل والحريات) est un parti politique tunisien fondé le 9 avril 1994 et reconnu le 25 octobre 2002. Il est membre de la coalition du 18 octobre aux côtés du Parti démocrate progressiste, du Parti communiste des ouvriers de Tunisie et de certains islamistes. Son fondateur et actuel secrétaire général est Mustapha Ben Jaafar (médecin et radiologue). Le FDTL ne compte actuellement aucun représentant à la Chambre des députés. À l'occasion de son premier congrès organisé les 29 et 30 mai 2009, Ben Jaafar est reconduit comme secrétaire général et les douze membres du bureau politique sont renouvelés[1]. Le parti est membre consultatif de l'Internationale socialiste. Le parti commence à éditer début 2007 un hebdomadaire arabophone intitulé Mouwatinoun (Citoyens).
I-3) PARTIS NON PARLEMENTAIRES (autorisés après le 14 janvier 2011):
Un certain nombre de partis politiques non reconnus sous le régime du président Zine el-Abidine Ben Ali sont légalisés à la suite de la révolution tunisienne de 2011:
3.1) Tunisie verte (TV), autorisé le 17 janvier.
Légalisation : Le dossier de constitution du parti est déposé le 19 avril 2004 mais ne reçoit pas d’autorisation formelle pour l’exercice légal de son activité. Entre temps, un autre parti politique se réclamant aussi de l’écologie, le Parti des verts pour le progrès (PVP), reçoit son autorisation. Sur fond de polémique animée par l’allégeance du parti « concurrent », c’est-à-dire le PVP, au Rassemblement constitutionnel démocratique (parti au pouvoir à cette époque), le ministère de l’Intérieur clame qu’il n’a pas reçu toutes les pièces du dossier de constitution du parti, des propos que les leaders de cette formation politique sont incapables de démentir en l’absence de récépissé légal justifiant le dépôt de leur dossier. Tunisie verte est finalement légalisé le 17 janvier 2011, après la révolution de jasmin qui renverse le président Zine el-Abidine Ben Ali[1].
Positions : À travers des entretiens dans la presse écrite[2] ou en ligne[3], Tunisie verte dénonce la détérioration de plusieurs sites environnementaux (dessèchement des oasis du sud et pollution du littoral de Sfax, Gabès ou Bizerte) causée par l’« exploitation excessive » des ressources et l’expansion effrénée de certaines zones industrielles polluantes. Malgré sa non légalisation par les autorités dans un premier temps, les leaders de Tunisie verte assuraient[2] avoir jusqu'ici le soutien de nombreuses associations environnementales et partis politiques écologistes européens[2] (dont le Parti vert européen[4]) et participaient à plusieurs colloques et congrès internationaux[3] .
3.2) Parti socialiste de gauche (PSG), autorisé le 17 janvier.
(pas d'informations disponibles sur wikipedia)
3.3) Parti du travail patriotique et démocratique tunisien (PTPDT), autorisé le 19 janvier.
(pas d'informations disponibles sur wikipedia)
3.4) Ennahda (ancien Mouvement de la tendance islamique), autorisé le 20 janvier.
Site Web http://www.nahdha.info/arabe/index.php
Ennahda (النهضة), également appelé Hezb Ennahda (Parti de la Renaissance), est un parti politique islamiste tunisien. Longtemps interdit, il est finalement légalisé par décision du gouvernement d'union nationale le 20 janvier 2011[1].
Histoire: Ennahda est le successeur du Mouvement de la tendance islamique (MTI) qui est fondé le 6 juin 1981 avant d'adopter son nom actuel en février 1989. Il est dirigé par des intellectuels formés dans les universités modernes : Rached Ghannouchi (professeur de philosophie), Abdelfattah Mourou et Hassen Ghodbani (juristes) et Salah Karker (économiste)[2]. Le parti signe le Pacte national, le 7 novembre 1988, afin de s'insérer dans le jeu politique tunisien. Le régime ne tarde pas à annoncer, dans la foulée de ce premier succès, de nouvelles mesures d'apaisement[2]. Néanmoins, le parti voit ses demandes successives de légalisation refusées. Dans une dernière manœuvre politique, la fraction dite « modérée » du MTI décide cependant de retirer toute allusion à l'islam dans le nom du mouvement et choisit de le rebaptiser Hezb Ennahda (Mouvement de la renaissance). Sa nouvelle demande de légalisation ayant été rejetée à nouveau, le mouvement présente ses candidats aux élections législatives du 2 avril 1989 sur des listes indépendantes. Toutefois, le Rassemblement constitutionnel démocratique (parti au pouvoir) rafle la totalité des sièges à la Chambre des députés[2]. C'est ainsi que ces élections marquent le retour de la répression et la fin de l'état de grâce qui régnait depuis l'arrivée du président Zine el-Abidine Ben Ali en 1987[2].
Plusieurs actes violents sont par la suite imputés au mouvement, dont l'incendie du local du comité de coordination du Rassemblement constitutionnel démocratique à Bab Souika qui fera deux blessés graves dont l'un décédera une quinzaine de jours plus tard. Le mouvement, lui, nie vouloir utiliser la violence contrairement au Front islamique du salut algérien. En août 1992, les procès de 277 militants voient la condamnation de 265 d'entre eux pour « complot islamiste ». Ces procès ont lieu devant deux juridictions militaires et, d'après les observateurs d'Amnesty International, en violation de nombreuses règles du droit à un procès équitable, entachant les condamnations et les maintiens en détention. Les peines vont jusqu'à vingt ans de prison voire l'emprisonnement à vie. La plupart de ces détenus seraient, selon Amnesty, des prisonniers de conscience emprisonnés et condamnés sans preuve tangible de criminalité mais pour le simple exercice de leurs convictions religieuses et politiques.
Doctrine: Ghannouchi cite largement dans ses écrits Sayyid Qutb, Hassan El-Banna et Sayyid Abul Ala Maududi. Il est également lié aux islamistes soudanais dirigés par Hassan al-Tourabi qu'il considère comme son proche ami — ce dernier lui a offert sa sœur cadette comme « deuxième » épouse ainsi qu'un passeport diplomatique soudanais[3]. Influencé par les Frères musulmans égyptiens, le parti considère alors que la souveraineté dans l'État musulman « appartient à Dieu » et donc que la société tunisienne est une « société athée, qui a cessé d'être musulmane, sur le plan de la foi mais aussi par le fait qu'elle viole des lois expresses et catégoriques de l'islam ». Il vise ainsi l'établissement d'un État islamique, la « démocratie n'étant le meilleur système qu'en l'absence du système islamique ». De nos jours, Ennahda se dit proche de l'AKP, le parti islamo-conservateur turc[4].
3.5) Parti communiste des ouvriers de Tunisie.
Le Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) (حزب العمال الشيوعي التونسي) est un parti politique tunisien d'extrême gauche qui, longtemps interdit, est finalement légalisé par décision du gouvernement d'union nationale le 20 janvier 2011[1].
Il est fondé le 3 janvier 1986 et possède une organisation de jeunesse : l'Union de la jeunesse communiste de Tunisie (UJCT) ainsi qu'un journal : Al Badil. Étant clandestin car non reconnu par le pouvoir en place, il ne peut légalement exercer ses activités. Le porte-parole du parti et directeur de son journal est Hamma Hammami. Le PCOT est membre de la coalition du 18 octobre aux côtés du Parti démocrate progressiste, du Forum démocratique pour le travail et les libertés et de certains islamistes.
Amnesty International rapporte en 1998 le cas de cinq étudiants condamnés à quatre ans de prison pour appartenance au PCOT à la suite de manifestations étudiantes.
3.6) Congrès pour la république (CPR), autorisé le 20 janvier.
Le Congrès pour la république (arabe : المؤتمر من أجل الجمهورية) (CPR) est un parti politique tunisien qui, longtemps interdit, est finalement légalisé par décision du gouvernement d'union nationale le 20 janvier 2011[1].
Fondé le 25 juillet 2001, ce parti est présidé par Moncef Marzouki, professeur à la faculté de médecine de l'Université de Sousse et ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme. La vice-présidence est assumée par l'avocat Abderraouf Ayadi. Parmi les dirigeants figurent également Néziha Rjiba (alias Oum Zied) en tant que secrétaire générale, l'avocat Mohamed Abbou et l'universitaire Fethi Jerbi.
Il est membre de la Coalition du 18-Octobre pour les libertés, aux côtés d'islamistes d'Ennahda, du Parti démocrate progressiste et du Parti communiste des ouvriers de Tunisie. En ce qui concerne ses relations extérieures, il noue des relations étroites avec des partis politiques européens, surtout français.
3.7) Parti Baas (ou Baath) (obédience irakienne).
(pas d'informations disponibles sur wikipedia)
3.8) Front du 14 janvier (source: Tunis-Hebdo du 31-01-2011):
Le 20 janvier 2011, plusieurs organisations de la gauche radicale notamment le PCOT et le PTPD, se sont constitués en Front.
** Ligue de la gauche travailliste
** Mouvement des Unionistes Nassériens
** Mouvement des Nationalistes Démocrates (Al-Watad)
** Courant Baasiste
** Gauche Indépendante
** PCOT (Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie)
** PTPD (Parti du Travail Patriotique et Démocratique)
3.8) Front du 14 janvier (source: Tunis-Hebdo du 31-01-2011):
Le 20 janvier 2011, plusieurs organisations de la gauche radicale notamment le PCOT et le PTPD, se sont constitués en Front.
** Ligue de la gauche travailliste
** Mouvement des Unionistes Nassériens
** Mouvement des Nationalistes Démocrates (Al-Watad)
** Courant Baasiste
** Gauche Indépendante
** PCOT (Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie)
** PTPD (Parti du Travail Patriotique et Démocratique)
Voici une analyse d'un ingénieur tunisien qui a essayé de schématiser le positionnement de chaque parti par rapport aux notions "droite-gauche"
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